Adaptation au changement climatique

Lauréate de l’appel à projets ministériel « Territoires à énergie positive pour la croissance verte », la Communauté d’agglomération du Pays Châtelleraudais bénéficie de financements de l’État pour renforcer la politique énergie climat qu’elle mène depuis plusieurs années. Elle a choisi en particulier de tirer parti du potentiel de la réserve naturelle du Pinail et d’ouvrir un programme de recherches scientifiques sur l’adaptation au changement climatique. Peuplée de quelque 2.500 espèces animales et végétales et pourvue de 3 000 mares, la réserve naturelle du Pinail (Vouneuil-sur-Vienne) est un site unique dans la Vienne.

Vous habitez dans un territoire à énergie positive pour la croissance verte

Sur place, le travail a déjà commencé. Depuis le mois d’octobre, une « pré-étude » (prévue jusqu’en mai) est réalisée par l’association Gérépi, gestionnaire de la réserve. « Nous sommes en train de regarder la sensibilité des organismes aquatiques à l’augmentation de CO2 », précise David Beaune, conservateur de la réserve.

Parallèlement, une journée d’études a réuni des chercheurs de toute la France le 18 février à Châtellerault pour « mutualiser tout ce qui a déjà été fait sur le sujet ». Un colloque sera également organisé le 11 mai à Poitiers.

L’étude sera réalisée en collaboration avec différents partenaires 1 sur trois ans. En quoi va-t-elle consister ? Essentiellement à apprécier l’évolution des espèces existantes et l’apparition éventuelle de nouvelles espèces. « On a besoin d’acquérir de la connaissance pour voir comment les écosystèmes réagissent », souligne Philippe Eon, responsable du service développement durable de la CAPC. Si des espèces nécessaires à l’équilibre de la nature, comme l’écrevisse à pattes blanches, ont du mal à « se maintenir », des recherches seront aussi effectuées pour faciliter leur stabilité dans le milieu.

À quoi serviront les résultats ? « Les résultats nous amèneront peut-être à prendre des décisions », confie Évelyne Azihari, vice-présidente de la CAPC en charge du développement durable. Par la suite, ils pourraient aussi être utilisés à l’échelle nationale. La recherche doit aider à mieux nous adapter au changement climatique .

Notes et références

1Chambre d’agriculture, Inra Lusignan, Météo France et Université de Poitiers

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