Métallurgie

Présentation du secteur

Le secteur emploie un peu mois de 9 % des salariés de l’industrie de la région dont 20 % travaillent pour la fonderie. Le secteur de la métallurgie est ainsi sous-représenté par rapport au niveau national mais les activités de fonderie et de récupération des métaux y sont bien représentées.

La présence historique de minerais de fer dans le sous-sol de la région et la création de l’arsenal de Rochefort ont contribué à l’implantation d’établissements de production de pièces en fonte. Aux XIXème et XXème siècles, la mécanisation accrue des activités agricoles, industrielles et de transport développe le secteur de la construction mécanique. Il ressort de ce passé un tissu industriel d’entreprises d’activités et de tailles très différentes : certaines emploient plusieurs centaines de personnes (Leroy Somer, Fonderies du Poitou, Poujoulat,…) alors que d’autres n’en comptent que quelques dizaines.

D’un point de vue environnemental, les activités de la métallurgie et du travail des métaux sont susceptibles de générer des nuisances très variées en fonction de leur activité : les fonderies représentent ainsi une source de pollution potentielle de l’air et des sols (retombées des poussières) ; les activités de travail des métaux, notamment par traitement de surface, peuvent, quant à elles, générer des pollutions des milieux aquatiques et des
pollutions des sols (déversements accidentels).


Les principaux établisements du secteur




7 installations IPPC
- Adial
- Fonderie du Poitou Fonte
- Fonderie du Poitou Aluminium
- GM métal
- Leroy Somer Fonderie
- Moteurs Leroy Somer
- New die Casting Foundry

1 installation IPPC et SEVESO bas
- Decons







Actions de l’inspection

L’action de l’inspection a été particulièrement marquée en 2008 sur ce secteur d’activité, notamment dans les départements de la Charente et de la Vienne. Après s’être particulièrement attachée à la mise en conformité et au renforcement des prescriptions réglementaires applicables des fonderies Leroy Somer (Angoulême - 16) et NDC Foundry (Rochefort - 17), la DRIRE a porté son attention sur des installations de taille plus réduite qui généraient néanmoins des nuisances et présentaient des signes de non conformités notables.

Dans ce cadre, la société Decons (Le Vigeant - 86) spécialisée dans la fabrication d’alliages d’aluminium, avait fait l’objet d’un contrôle concernant la qualité de ses rejets atmosphériques qui avait mis en évidence un dépassement des normes pour plusieurs paramètres, tels que les poussières, l’acide chlorhydrique ou encore les métaux.

Par suite, des procédures administratives avaient été engagées par le préfet, sur proposition de l’inspection des installations classées, en vue d’imposer un traitement renforcé des fumées. Or, dans le courant de l’année 2008, la société girondine Decons a fait part de sa volonté de reprendre le site et a sollicité auprès des pouvoirs publics une demande de révision des conditions initialement imposées à l’ancien exploitant, afin de lui permettre de mener à bien, notamment sur le plan économique, la mise en conformité de ces installations. Dans le souci d’assurer la pérennité de cet outil industriel et compte tenu de l’engagement de ce repreneur de prendre toutes les dispositions nécessaires au respect de la réglementation, il a été accordé, par le préfet de la Vienne, un report du délai (jusqu’à fin 2008) pour la mise en œuvre du traitement des fumées, après que l’exploitant ait justifié de la commande du dispositif nécessaire. Néanmoins, au cours de l’été 2008, ce dernier a fait savoir à l’administration, qu’après une analyse plus précise et approfondie de la situation technique des installations, il estimait que la mise aux normes de l’outil actuel n’apparaissait plus être une solution satisfaisante et il a souhaité qu’une réflexion puisse être initiée pour examiner l’alternative d’un remplacement des fours existant par de nouveaux équipements plus modernes.

Aussi, afin de ne pas retarder les décisions à prendre, eu égard à l’échéance susvisée pour la mise en conformité, l’inspection a donc été amenée à étudier, en liaison avec le pétitionnaire, les conditions dans lesquelles ce nouveau projet pouvait être mené, en fonction des différentes procédures administratives, le cas échéant nécessaires pour l’autorisation de ces modifications. Finalement et sur la base de cet éclairage, l’exploitant a décidé de procéder au démantèlement des installations existantes et à la construction de deux nouveaux fours, qui répondront à l’ensemble des normes actuelles, tout en restant, au moins dans un premier temps, dans des capacités de production similaires à celles qui sont actuellement autorisées.


Quelques chiffres

Rejets de COV dans l’air (tonne)

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