Papeterie

Présentation du secteur

Au plan national, l’industrie papetière représente 111 usines de papier-carton et 181 machines à papier. La production de papier-carton s’élève à 9,8 millions de tonnes pour une consommation de 11,1 millions de tonnes en 2007. La production annuelle régionale peut être estimée à environ 228 000 tonnes soit 2,3 % de la production nationale.

Le papier est essentiellement formé de fibres auxquelles on incorpore un certain nombre de produits chimiques qui déterminent les propriétés et la qualité de la feuille. Outre les fibres et les produits chimiques, la fabrication du papier nécessite de grandes quantités d’eau et d’énergie. Les principaux impacts sur l’environnement associés à ce type de fabrication sont donc les rejets dans le milieu aquatique et à un degré moindre les rejets à l’atmosphère. Les paramètres essentiels à surveiller dans l’eau sont la DCO, la DBO5 et les matières en suspension. Les efforts fournis ces dernières années par les industriels du secteur ont permis de réduire notablement ces flux de pollution.

Principales entreprises du secteur

Actions de l’inspection

4 sur 5 de ces papeteries doivent fournir un bilan de fonctionnement de leur activité tous les 10 ans du fait d’une capacité de production supérieure à 20 tonnes/jour.

En 2008, les bilans de fonctionnement d’Otor à Saint Michel, de Papeteries de Veuze à Magnac-sur-Touvre et de Cartonnerie de la Boème à La Couronne ont été analysés par l’inspection des installations classées.

Pour les papeteries De Veuze, Otor et Cartonnerie de la Boème, l’analyse des bilans de fonctionnement va conduire à la proposition d’arrêtés préfectoraux complémentaires afin de formaliser des objectifs de traitement compatibles avec les niveaux d’émission atteignables par la mise en œuvre des Meilleures Techniques Disponibles. Ces niveaux d’émission sont en grande partie déjà atteints par ces établissements, mais ne sont pas encore formalisés dans leurs arrêtés d’autorisation.

La papeterie Alamigeon, soumise également au bilan de fonctionnement, est quant à elle conforme aux prescriptions issues de la directive IPPC.

En 2009-2010, l’ensemble de ces papeteries se verra prescrire une campagne de surveillance des substances dangereuses dans leurs rejets aqueux, dans le cadre de l’action nationale RSDE.
Cette surveillance doit aboutir à une identification et une qualification des substances dangereuses rejetées pour pouvoir par la suite engager des actions de réduction voire de suppression des flux de certaines de ces substances dangereuses. Les papeteries sont visées par cette action du fait de leurs rejets potentiels de métaux et de composés phénolés.