Description

Qu’est-ce que le risque ?

Lorsqu’un aléa est susceptible d’affecter l’intégrité des personnes et des biens et de perturber les activités économiques (enjeux), il devient un risque. L’ampleur de ce dernier dépend de la vulnérabilité des enjeux exposés, autrement dit de leur résistance face à un événement donné.

(photo)

Les événements extrêmes, lorsqu’ils surviennent dans une zone à enjeux, génèrent des risques majeurs : la fréquence de leur occurrence est faible, mais leur gravité peut être considérable. En France, le régime des catastrophes naturelles permet alors d’indemniser les sinistrés (sinistralité).

(photo)

Les événements naturels dommageables affectant la France sont recensés et classés selon une échelle de gravité en fonction des dommages aux personnes et aux biens.

Pour prévenir ces risques majeurs, la politique de prévention des risques naturels mise en place en France s’appuie sur sept piliers : connaître les aléas et les risques ; surveiller, prévenir et alerter ; informer de manière préventive et éduquer ; prendre en compte les risques dans l’aménagement et l’urbanisme ; réduire la vulnérabilité ; préparer et gérer la crise ; gérer l’après-crise et le retour d’expérience.

(photo)

La France s’est par ailleurs dotée de deux garanties permettant d’indemniser les propriétaires lorsque leurs biens (constructions, véhicules terrestres à moteur) assurés sont endommagés à la suite d’un événement naturel :

la garantie « catastrophes naturelles » (surprimes sur les assurances de dommages aux biens des particuliers et des professionnels et sur les garanties vol et incendie d’un véhicule terrestre à moteur) ;
la garantie « Tempête-Grêle-Neige » intégrée aux contrats d’assurance multirisques.
Les montants mentionnés dans ce recueil se réfèrent à ces deux dispositifs. Ils n’intègrent pas les franchises à la charge des assurés. Sauf exception, le périmètre des analyses est circonscrit aux dommages portant sur les biens bâtis, hors garanties véhicules terrestres à moteur et hors garanties récoltes (assurance agricole : les dommages aux cultures).

Les chiffres-clés du risque inondation en France

  1. 17,1 millions d’habitants permanents exposés aux différentes conséquences des inondations par débordements de cours d’eau, dont 16,8 millions en métropole
  2. 1,4 millions d’habitants exposés au risque de submersion marine
  3. Plus de 9 millions d’emplois exposées aux débordements de cours d’eau et plus de 850 000 emplois exposés aux submersions marines
  4. 20% des habitations exposées aux submersions marines sont de plain-pied

Les différents types d’inondation

Une inondation peut avoir plusieurs origines : débordement de cours d’eau, submersion marine, ruissellement, crue des torrents de montagne, remontée de nappe, rupture ou défaillance d’ouvrage hydraulique, tsunamis, cyclone…

Selon son origine, une inondation peut également avoir plusieurs degrés et formes :

  • des intensités variables : hauteurs de submersions, vitesses, matériaux charriés…
  • une cinétique fonction du type d’inondation qui a des conséquences sur sa gestion : vitesses d’apparition qui rendent la prévision et l’alerte difficiles avec des dangers pour les vies humaines, ou à l’inverse inondation très lente et durable qui paralyse un territoire.

Le risque d’inondation est la combinaison :

  • de la probabilité d’un événement d’inondation sur un territoire donné ("l’aléa" d’inondation),
  • de la présence sur ce territoire d’enjeux qui peuvent en subir les conséquences (population, enjeux économiques, patrimoine culturel et environnemental)".

Le risque d’inondation est donc lié à la présence de l’homme en zone inondable. Ayant implanté progressivement toutes sortes de constructions d’équipements et d’activités dans l’espace alluvial façonné par les cours d’eau (ou sur le littoral), les personnes et les biens se sont exposés aux inondations.

Inondation à la Faute-sur-Mer

En zone inondable, le développement urbain et économique constitue l’un des principaux facteurs aggravants, par augmentation de la vulnérabilité. De plus, les aménagements (activités, réseaux d’infrastructures) modifient les conditions d’écoulement (imperméabilisation et ruissellement), tout en diminuant les champs d’expansion des crues. Sur les cours d’eau les aménagements (pont, enrochements) et le défaut chronique d’entretien de la part des riverains aggravent l’aléa.

Enfin, l’occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l’eau peut générer, en cas de crue, un transport et un dépôt de produits indésirables, susceptibles de former des embâcles. Leur rupture peut engendrer une inondation brutale des zones situées en aval.

Partager la page

S'abonner

Sur le même sujet