Généralité

L’érosion marine

L’érosion marine se traduit par un recul du trait de côte pouvant être spectaculaire en certains points, dû à l’action des phénomènes maritimes, plus ou moins aggravés par l’homme. En dehors des aménagements anthropiques, les facteurs de l’érosion côtière sont :

  • la force des vagues qui attaquent le littoral,
  • les courants côtiers qui entraînent les sables,
  • la diminution des apports terrigènes par les rivières qui alimentent les plages,
  • l’effet de serre qui provoque une remontée du niveau des océans,
  • l’érosion éolienne qui transporte le sable vers l’intérieur des terres.

Sur les 5 600 km du littoral français, 850 reculent de plus d’un mètre par an et 1000 d’environ 0,5 mètre.

Lors de tempêtes exceptionnelles, conjuguées à de grandes marées, le littoral peut reculer de plus de 15 m en quelques jours, entraînant d’importantes destructions.

On distingue généralement les côtes rocheuses des côtes basses sableuses meubles, concernées par des phénomènes différents d’érosion.

Sur les côtes rocheuses, l’action mécanique des vagues, combinée à des actions chimiques, physiques et biologiques et à des infiltrations d’eaux météoriques vient déstabiliser les falaises et donc menacer les aménagements les surplombant.

Ces phénomènes sont également responsables du recul général des côtes sableuses du littoral français. A ceux-ci s’ajoutent l’action combinée de l’augmentation de la fréquence des tempêtes, de la diminution de la quantité de sédiments mobilisables (aménagement des cours d’eau, exploitation et aménagement des dunes, aménagements littoraux…), de la sur-fréquentation touristique et de l’urbanisation.

La submersion

La submersion (inondation temporaire de la zone côtière par des eaux marines) constitue également un risque majeur pour la côte. Ce phénomène peut être beaucoup plus brutal, même si le risque de raz de marée peut être considéré comme très peu probable.

Les phénomènes de submersion sont d’autant plus à prendre en compte qu’ils concernent de vastes étendues urbanisées du littoral, englobant tout ou partie d’agglomération, comme Rochefort par exemple.

Schéma de processus de submersion

L’estimation des Plus Hautes Eaux Marines (PHEM) est complexe et doit tenir compte de la marée maximale sur une période de 100 ans, des vents, des vagues et de la houle, de la pression atmosphérique, des courants, et dans les estuaires, des crues des fleuves.

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