Fiche dépollution SFRM en vue de publication dans le bilan de l’environnement

Fiche dépollution SFRM en vue de publication dans le bilan de l’environnement

La société SFRM a exploité de 1968 à 1999 une unité de destruction de déchets de munitions militaires, située sur la commune de Pierrefitte (79) mise en liquidation judiciaire par jugement du tribunal de commerce d’Arles, en date du 11 mai 2006. Par la suite, une expertise judiciaire a alerté sur la présence de munitions, dont certaines supposées être encore actives.

Par arrêté préfectoral du 11 avril 2011 modifié le 26 juin 2018, le préfet a confié à l’ADEME la réalisation de travaux d’office relatifs à la dépollution du site précédemment exploité par la société SFRM. L’arrêté préfectoral d’occupation temporaire du site permettant les travaux de mise en sécurité du site a été signé le 3 février 2017, puis modifié à plusieurs reprises pour prendre en compte la complexité de cette dépollution.

Le champ d’intervention de chaque interlocuteur a du être précisé. Initialement, le prestataire retenu devait uniquement gérer les terres suspectées d’être polluées à l’ypérite et la dénaturation (découpe ou écrasement) des munitions déjà neutralisées (traitement visant à leur faire perdre leur dangerosité (explosion, dégagement de fumée)) par la sécurité civile.

Lorsque les travaux de gestion du site ont commencé en janvier 2018, le débroussaillage a révélé la présence de munitions en quantités très supérieures à celles estimées dans l’étude historique (600 t au lieu de 200 t), notamment les munitions au phosphore (215 t au lieu de 5 t, environ 16 500 obus au phosphore). Du fait de ce tonnage très conséquent, la sécurité civile ne pouvait mener toute seule à terme ce traitement. Le prestataire sélectionné a été sollicité pour participer à la neutralisation ne pouvant être réalisée par la sécurité civile.

Le brûlage pour le traitement des obus au phosphore, proposé par le prestataire pour neutraliser les munitions au phosphore, a dû être abandonné, du fait notamment de dégagement de fumées de gaz résiduels lors des premiers essais sur les munitions déjà traitées. Le prestataire a été contraint d’envisager une nouvelle technique de traitement. Cette nouvelle technique est basée sur le réaléasage des obus et la solubilisation du phosphore sous jet d’eau chaude à haute pression. Les déchets issus du procédé de dénaturation sont conséquents et sont confiés à une société spécialisée (notamment pour séparer le phosphore des eaux de nettoyage et traiter les fumées issues de la combustion des résidus de perçage et de réalésage).

Les obus au phosphore peuvent désormais être traités. Il reste également deux zones sur lesquelles la recherche de munitions enfouies n’a pu encore être réalisée : l’emprise du stockage de munitions actives et l’emprise de l’atelier de découplage des corps d’obus et de leur fusée. L’ensemble de ces travaux devrait se dérouler jusqu’à l’automne 2021.

La Sécurité Civile a gardé la compétence pour la neutralisation des munitions explosives. Les munitions d’un calibre inférieur à 155 mm ont été évacuées par la sécurité civile (environ 5 t) vers leur site de la Rochelle. La sécurité civile a également pris en charge début mars 2020 le traitement des bombes d’aviation.

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