Le projet
Le scénario autoroutier soumis à la concertation est défini en termes de fonctionnalités (vitesse, nombre d’échangeurs) et de péage. Ces éléments ont permis de projeter son niveau de trafic et donc sa rentabilité socio-économique.
Toutefois, il ne s’agit pas encore d’un projet détaillé. Plusieurs étapes d’étude et de concertation sont encore requises pour y parvenir, afin de disposer notamment d’un tracé précis.
Un itinéraire très lent
On met actuellement plus de 2h à rallier le centre de Limoges depuis Poitiers. Avec une vitesse moyenne de 60 km/h, aucun autre trajet entre préfectures n’est aussi lent dans la région.
En cause, une route sinueuse, le plus souvent à 2 voies, ce qui rend les dépassements difficiles et dangereux.
Un risque d’accident élevé
Sur la RN147, le risque d’accident est 3 fois plus élevé que sur la RN141 et la RN145. Certaines zones sont particulièrement dangereuses : entre Fleuré et Poitiers, ou encore au nord de Bellac.
Les routes à 2x2 voies, séparées par un îlot central, sont statistiquement moins dangereuses que les routes dites « bidirectionnelles » comme la RN147.
Un niveau de trafic modéré
En dehors de congestions le matin et le soir à hauteur de Mignaloux-Beauvoir (86), et plus rarement à Couzeix (87), la RN147 est peu sujette aux embouteillages. Sur les deux sens cumulés, le trafic atteint un niveau modéré entre 6 600 et 10 700 véhicules.
Ce volume de véhicules est cependant problématique dans les bourgs traversés, encore nombreux :
- Mignaloux-Beauvoir
- Lhommaizé
- Lussac-les-Châteaux
- Moulismes
- Saint-Bonnet de Bellac
- Berneuil
- Hameau de Conore à Peyrilhac.
Il faut compter en train au minimum 1h51 pour relier Poitiers et Limoges. La liaison TER n°24 dessert 9 gares, sur une ligne à voie unique ancienne, qui nécessite actuellement des travaux de régénération. 210 000 voyageurs l’empruntent chaque année, un total assez faible qui s’explique par son faible niveau de performance.
Comment résumer le projet ?
Les principales caractéristiques du projet présenté à la concertation sont les suivantes :
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Pour en savoir plus, consultez l’essentiel du projet (16 pages) ou le dossier de concertation (82 pages).
Un fuseau de passage
À la demande du ministre chargé des transports, la DREAL Nouvelle-Aquitaine a recherché un fuseau dans un périmètre réduit autour de l’axe actuel. L’évitement des principaux enjeux a abouti à un fuseau présenté ci-dessous.
Si le projet d’autoroute est confirmé à l’issue de la concertation, des études plus détaillées permettront d’élaborer un tracé à l’intérieur de ce fuseau.
Dans l’hypothèse où le projet d’autoroute concédée ne se réaliserait pas, l’État a souhaité étudier un scénario alternatif établi à partir des données d’entrée suivantes :
- Un financement et une exploitation 100 % publics, sans recours à un péage ;
- Un niveau de financement public identique, à 450 M€ ;
- Un calendrier de réalisation, avec une mise en service envisagée en 2035 ;
- La priorisation des sections les plus circulées.
La carte schématique ci-dessous présente ce scénario alternatif :
- Au nord, un tracé neuf de 34 km permettrait une circulation à 110 km/h, sauf sur le contournement de Lussac-les-Châteaux, prévu à 2x1 voie à 90 km/h ;
- Au centre, dans le secteur où le trafic est le plus faible, aucun aménagement ne serait réalisé ;
- Au sud, le contournement de Bellac serait aménagé à 2x2 voies, tout comme une longue section allant du nord de Chamboret à la RN520.
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