Le risque sanitaire des particules fines
Maladies chroniques et particules fines, l’agence régionale de santé fait le point sur les "PM" et notre santé.
Quelles sont les conséquences sanitaires d’une mauvaise qualité de l’air ?
Les polluants de l’air sont responsables de diverses pathologies chroniques : cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires, troubles neurologiques, troubles du développement etc… Elles se développent après plusieurs années d’exposition aux particules, même à de faibles niveaux de concentration. D’autres effets sont de plus en plus mis en évidence :
- effets possibles sur la reproduction, risque de naissance prématurée, faible poids de naissance, atteintes au développement neurologique de l’enfant, maladies respiratoires chez l’enfant telles que l’asthme et l’athérosclérose, effets sur le développement neurologique et la fonction cognitive ;
- démence chez les personnes âgées ;
- effets sur des pathologies chroniques telles que le diabète etc.
L’exposition à la pollution de l’air sur le long terme est plus dangereuse pour la santé qu’une exposition ponctuelle lors d’un pic de pollution. En Nouvelle Aquitaine, la pollution atmosphérique peut entraîner une perte d’espérance de vie pouvant dépasser 2 ans dans les villes les plus exposées. Les zones rurales sont également impactées et ce sont en moyenne 9 mois d’espérance de vie qui sont estimés perdus (source : Santé Publique France, Juin 2016).
Plus précisément, quels sont les impacts sanitaires des particules en suspension dans l’air ?
Les particules fines (PM 2.5) représentent l’un des principaux risques liés à la pollution de l’air. En France, Santé Publique France estime que chaque année près de 40 000 décès seraient attribuables à une exposition des personnes âgées de 30 ans et plus aux particules fines (PM2,5). La pollution de l’air ambiant est ainsi un facteur de risque important pour la santé en France puisqu’elle représente 7% de la mortalité totale de la population française attribuable à une exposition aux PM2,5.
La toxicité des particules fines provient à la fois de leur composition, mais également de leur taille. Plus les particules sont fines, plus elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et passer dans la circulation sanguine vers d’autres organes, provoquant ainsi des effets sur la santé :
- pathologies cardiovasculaires (infarctus aigu du myocarde…) ;
- baisse de l’espérance de vie ;
- apparition ou exacerbation de l’asthme chez l’enfant ;
- survenue de symptômes respiratoires non asthmatiques ;
- troubles de la fonction pulmonaire ;
- effets sur les voies respiratoires : irritations, essoufflements, obstructions bronchiques, crises d’asthme, bronchites.
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