Le train du climat a essaimé en Nouvelle-Aquitaine

Du 5 octobre au 6 novembre le train du climat a traversé six départements et fait halte dans six villes.
Par sa diversité géographique (montagne, plaines, littoral), le territoire de Nouvelle-Aquitaine est emblématique du changement climatique actuel et futur.

L’objectif du train du climat était de mobiliser un large public en proposant une exposition et des conférences sur les enjeux climatiques et les solutions des territoires visités.
Angoulême, Poitiers, Limoges, Bordeaux, Biarritz et Agen ont accueilli le train du climat et des moments de rencontre entre chercheurs, grand public, associations, élus, experts, entrepreneurs, acteurs économiques, collectivités, services de l’État…

 
Véronique Lagrange est responsable de la Mission Développement Durable à la DREAL. Elle est intervenue à la conférence du 19 octobre à Limoges sur le thème « Territoires, société civile et développement durable ».

En quoi était-il important que le train du climat vienne en Nouvelle-Aquitaine ?

La Nouvelle-Aquitaine est la région la plus vaste de France et elle est concernée par divers aspects du changement climatique : risques, mobilités (urbaine/rurale), îlots de chaleur liés au développement urbain, agriculture, santé…
Par ailleurs, c’est un territoire particulièrement dynamique en termes d’implication des associations sur cette problématique.
Elles sont plus d’une 100e à assurer la promotion et la sensibilisation de ces sujets auprès du grand public, des jeunes et des seniors à travers des actions d’éducation à l’environnement et au développement durable. La question du changement climatique, ses causes, ses conséquences y sont aujourd’hui systématiquement abordées, avec des focus sur les problématiques santé-environnement, qualité de l’air, présence des pesticides … La lutte contre le changement climatique est désormais intégrée aux enjeux du développement durable.

Tu es intervenue à la conférence « Éradiquer la pauvreté et les inégalités, protéger le climat et la biodiversité : comment les territoires et la société civile conjuguent leurs actions ?
– Comment la DREAL se positionne sur ce sujet ?

La DREAL assure le portage des 17 objectifs de développement durable (ODD) issus des travaux de la COP 21.
Ces ODD et leurs 169 cibles forment le cœur de l’agenda 2030 qui constitue le programme de développement durable à l’horizon 2030.

Dans ce cadre, la DREAL anime, organise ou contribue à l’organisation de rencontres, séminaires ou forums. L’objectif est d’encourager et d’accompagner plus particulièrement l’ensemble des acteurs, collectivités, associations, entreprises, société civile à mettre en avant ce qu’ils font déjà pour la résilience des territoires et la diminution de notre impact sur le climat.
Par exemple nous allons mettre à disposition des collectivités plusieurs outils : un carnet de route sur les ODD, un questionnaire électronique (le e-contributeur aux ODD).

Nous organisons également des événements au cours desquels la question du changement climatique sera évoquée.
– le 15 novembre à Poitiers « Mobilisation des acteurs de Nouvelle-Aquitaine sur la feuille de route de l’économie circulaire » qui est la première manifestation de cette envergure en région
ou contribuons à des manifestations comme
– les 4 et 5 décembre à Jonzac «  Carrefour des territoires en transition énergétique » qui réunira tous les acteurs publics de la transition énergétique de Nouvelle-Aquitaine.
ou encore les événements organisés dans le cadre des Assises de l’EEDD

La DREAL produit des supports de communication, apporte un appui financier et soutien les actions innovantes.

Par ailleurs, nous accompagnons les territoires pour le développement des énergies renouvelables, les déplacements durables, les éco quartiers, ou encore la nature en ville et l’alimentation de proximité.

Les champs d’intervention de la DREAL sont donc vastes !

Je souhaite également signaler la mise en place de réflexions internes dans le cadre d’une démarche « TransitionS » pour concilier nos politiques sectorielles et la problématique du changement climatique.

– Quels ont été les éléments du débat portés par les intervenants de la table ronde ?

Les regards croisés de professionnels (université, éducation nationale, DREAL) et d’une collectivité de moins de 1000 habitants ont permis de montrer qu’il n’est pas nécessaire de mettre en place de grandes actions hyper innovantes pour aller vers une résilience climatique.
Si chacun ne se prend pas en charge et ne s’interroge pas sur son comportement individuel, on n’y arrivera pas.
Chacun individuellement peut contribuer à la protection du climat et de la biodiversité en prenant ses responsabilités. L’État assure une impulsion et c’est à la société civile de s’emparer et de promouvoir ces politiques dans ses actes quotidiens.
Tous les participants ont convergé sur la nécessité de sortir de l’injonction et de la culpabilisation sur ces sujets et de privilégier la pédagogie et l’exemplarité.

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