Étudier la résilience des forêts après les incendies

L’étude de la résilience des milieux touchés par les incendies de l’été 2022 est pilotée par la DREAL Nouvelle-Aquitaine. Un groupe scientifique, formé d’experts et d’acteurs du territoire, va suivre durant plusieurs années les dynamiques de reconquête de la faune, flore et fonge.

Les incendies de l’été 2022 en Gironde ont détruit plus de 30 000 hectares de forêt.
Les secteurs de la Teste de Buch, de Landiras ou de Saumos, parcourus par les incendies, abritent des milieux fragiles (lagunes, tourbières, lac de Cazaux, vieilles forêts…) et des espèces menacées comme la tortue Cistude d’Europe, des libellules endémiques (cortège de leucorrhines) et un noyau génétique isolé de lézards vivipares.

Cette patrimonialité est reconnue par la désignation de ZNIEFF de type 1 et 2, de sites Natura 2000 et d’Espaces naturels sensibles gérés par le Département de la Gironde.

Un suivi scientifique de l’après incendie
Afin d’appréhender plus finement les conséquences sur les milieux et les espèces de ces incendies de grande ampleur, la DREAL Nouvelle-Aquitaine a constitué un groupe scientifique regroupant des experts naturalistes, les acteurs de territoires compétents dans le champ de l’environnement (collectivités, animateurs Natura 2000, représentants du monde sylvicole…), ainsi que les services et opérateurs de l’État concernés.

Les premières études engagées dès le mois d’août ont permis de lister les données naturalistes disponibles dans le Système d’information de l’Inventaire du Patrimoine Naturel et dans des bases de données privées. Des sorties terrain ont posé les bases de la planification de la suite de l’évaluation et documenté les impacts avec des photographies.

Une mesure de la résilience des écosystèmes
Trois groupes de travail sont créés au sein du groupe scientifique. Chacun d’entre eux est spécialisé sur un volet (faune, flore/fonge/habitats naturels/sol, milieux aquatiques). Sur chacun de ces thèmes, leurs objectifs communs seront de :
  • réaliser une synthèse des connaissances du secteur avant les incendies,
  • évaluer les impacts immédiats et à moyen terme sur la biodiversité,
  • réaliser un suivi de la reconquête des milieux pour identifier les pertes nettes de biodiversité notamment à travers la programmation pluri-annuelle de campagnes de terrain.

Sur le terrain, la sécurité prévaut toutefois. Sur le secteur d’Hostens, le sol constitué de lignite brûlait toujours début mars (date de rédaction de l’article), plus de six mois après les incendies : la faible pluviométrie hivernale n’avait pas permis d’éteindre le feu qui couvait.

Reprise de la molinie dans une lagune un mois après l’incendie
© Natacha Dulka - DREAL Nouvelle-Aquitaine




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