Forêts en Limousin

La forêt couvre à peu près le tiers du territoire régional, ce qui représente environ 585 000 hectares, dont 575 000 hectares de forêts de production. La forte présence de l’arbre est relativement récente en raison des nombreux reboisements réalisés aux dépens des landes et des friches (le taux de boisement était de 9% au début du XXe siècle).

La jeunesse de la forêt explique la jeunesse de la filière bois encore incomplètement installée dans la région, les étapes étant d’abord le boisement puis l’équipement des massifs et l’exploitation forestière, enfin la première et la deuxième transformation du bois. La culture forestière, pour les mêmes raisons, est encore faible et apparaît progressivement en particulier dans les débats complexes de la politique forestière qui doit prendre en compte les éléments économiques de la filière, les intérêts de la société et le respect de l’environnement.

Les boisements traditionnels dominants sont formés de feuillus : chênes, châtaigniers, hêtre et charme. Ils sont presque toujours traités en taillis sous futaie. Depuis quelques décennies, la forêt résineuse (épicéas, douglas,…) se développe notamment sur les plateaux et les monts situés au dessus de 500 mètres d’altitude. Les espaces boisés en Limousin sont globalement très nombreux, plutôt présents dans les zones montagneuses.

Ces nombreux boisements posent d’ailleurs parfois le problème de la fermeture des paysages qui caractérisaient jusqu’alors certaines parties de territoire.

La forêt de production occupe la quasi-totalité de la surface forestière régionale (aucune forêt de protection). Les produits de l’exploitation forestière sont à quasi-égalité entre feuillus et résineux. Une industrie du bois, plutôt tournée vers la première transformation, est donc présente en Limousin ; à noter également une production de papier et de panneaux de particules.

Bien que 95% de la surface forestière soient constituées de propriétés privées, la fréquentation de ces espaces, qui nécessitent l’autorisation des propriétaires, ne pose pas de problème majeur en Limousin. Des équipements d’accueil sont le fait des collectivités, soit dans les forêts publiques, soit en bordure des forêts privées parcourues par des circuits de randonnée.

Les tempêtes de décembre 1999 ont provoqué un fort volume de chablis (bois renversés), environ 15 millions de m3 en Limousin. Compte tenu de ses bonnes capacités de régénération et de production et de l’effort de reconstitution des propriétaires, la forêt limousine a retrouvé les surfaces boisées et le volume sur pied qu’elle avait avant les tempêtes. On constate ainsi, sur une période de 13 ans (1990-1991 et 2003-2004) des augmentations de surfaces de 4% (Répartition des essences en surface), de 10% en volume (Répartition des essences en volume) et de 10% en accroissement (Répartition des essences en accroissement).

 
Bibliographie indicative : Orientations régionales forestières, Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt, Conseil Régional Limousin, 2000 « Un guide paysager pour la forêt limousine », Cellule Forêt-Paysage du Limousin, Office National des Forêts, Direction Régionale de l’Environnement, Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt, Conseil Régional Limousin, CRPF, mars 2002 « Les multiples valeurs de la forêt française », IFN, numéro 105, août 2005.

Site de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN)

 

Données des 3e et 4e inventaires (IFN : Inventaire Forestier National)

 

Tableaux de données sur les boisements en Limousin

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