Le Vautour fauve

Le Vautour fauve est un charognard qui assure un rôle d’équarrissage naturel. Il niche dans les falaises verticales et peut atteindre 2,70 m d’envergure.
Vautour fauve (Gyps fulvus) - Crédit photo : Philippe Constantin
Persécutés à partir du 19ème siècle, les Vautours fauves étaient au bord de l’extinction dans les Pyrénées françaises au début des années 1970. La création de la Réserve Naturelle Nationale d’Ossau en 1974 a permis de relancer cette espèce. D’une dizaine de couples nicheurs à sa création, la colonie de Vautours fauves a atteint 120 couples nicheurs au début des années 2000 et une centaine de couples à l’heure actuelle.

Il a été réintroduit dans les Cévennes (dans les années 80) et dans les Pré-Alpes (dans les années 1990). Actuellement, l’aire de reproduction française du Vautour fauve est divisée en 4 noyaux principaux : les Pyrénées, les Grands Causses, la Drôme et le Verdon.

Le vautour fauve fait l’objet d’un plan national d’actions 2017-2026 en lien avec le pastoralisme dans le but de préserver la relation à bénéfices réciproques entre éleveurs pastoraux et vautours. La coordination nationale du PNA est effectuée par la DREAL Nouvelle-Aquitaine.

La relation entre éleveurs pastoraux et vautours est fondée depuis des siècles sur une collaboration, dans laquelle l’éleveur fournit une ressource alimentaire essentielle au Vautour fauve, et le vautour assure en retour un équarrissage naturel écologique d’une efficacité incontestable.
À partir de 1993, des cas d’intervention du Vautour fauve sur des animaux domestiques encore vivants ont été relevés par le monde agricole. Si le phénomène s’est intensifié entre 2005 et 2009 dans le contexte de la fermeture des charniers espagnols (dépôts en plein air issus d’élevages industriels), le nombre de plaintes a diminué ces dernières années pour se stabiliser autour d’une centaine de cas par an sur le territoire national. Les différents dispositifs dépêchés pour faire la lumière sur ces situations (constats, expertises) ont reconnu la possibilité pour le Vautour fauve d’intervenir ante-mortem, exceptionnellement et principalement sur des animaux vulnérables ne pouvant se soustraire à l’action des nécrophages. Malgré cette meilleure compréhension du phénomène, la controverse demeure active, et la relation gagnant-gagnant entre élevages pastoraux et Vautour fauve en ressort fragilisée.
L’enjeu majeur de ce Plan National d’Actions " Vautour fauve et activités d’élevage " est de solutionner la question des interactions entre le Vautour fauve et le bétail pour préserver la relation à bénéfices réciproques entre éleveurs pastoraux et vautours, et sa restauration sur les territoires où elle s’est dégradée.

Web Série sur les PNA
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