L’eau nécessaire aux milieux et support de multiples usages

Crédit photo : Natacha Dulka - DREAL Nouvelle-Aquitaine
" L’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général.

Dans le cadre des lois et règlements ainsi que des droits antérieurement établis, l’usage de l’eau appartient à tous et chaque personne physique, pour son alimentation et son hygiène, a le droit d’accéder à l’eau potable dans des conditions économiquement acceptables par tous.

Les coûts liés à l’utilisation de l’eau, y compris les coûts pour l’environnement et les ressources elles-mêmes, sont supportés par les utilisateurs en tenant compte des conséquences sociales, environnementales et économiques ainsi que des conditions géographiques et climatiques ".

Article L. 210-1 du Code de l’environnement.

La gestion durable de la ressource en eau nécessite une gestion équilibrée tant sur le plan qualitatif que quantitatif pour assurer les usages nécessaires aux populations urbaines comme rurales tout en préservant les fonctionnalités des milieux aquatiques qui rendent de nombreux services à ces mêmes populations (fonctions épuratrices, ralentissement dynamique en période de crue, production alimentaire, loisirs…). Cette gestion durable et équilibrée doit reposer sur une gouvernance qui renforce l’action concertée des acteurs de l’eau aux différentes échelles territoriales considérées.

Les milieux aquatiques de la région Nouvelle-Aquitaine sont particulièrement riches de biodiversité et abritent de nombreuses espèces patrimoniales au titre desquelles peuvent être citées les poissons migrateurs, dont les plus emblématiques sont le Saumon atlantique et l’Esturgeon européen.

Les réserves d’eau souterraine représentent dans le bassin aquitain un autre patrimoine précieux, de grande qualité. Ces nappes profondes doivent être valorisées prioritairement pour l’alimentation en eau potable, sans surexploitation.

La Nouvelle-Aquitaine se caractérise aussi par une faiblesse chronique des débits d’étiage estivaux à laquelle s’ajoutent les prélèvements pour l’irrigation, concentrés pendant la période critique. Ceci justifie une vigilance particulière, pour prévenir les crises liées aux sécheresses, ou les gérer au mieux pour satisfaire les besoins essentiels liés à la santé, à la salubrité publique, à la sécurité civile, à l’alimentation potable, ainsi qu’au fonctionnement des milieux aquatiques. Les politiques mises en œuvre pour une gestion quantitative durable de la ressource en eau doivent aujourd’hui intégrer la problématique du réchauffement climatique

La qualité des eaux est par ailleurs influencée par des dégradations d’origine ponctuelle (urbaine, industrielle,…), ou diffuse. A ce titre, le constat peut être fait d’une dégradation assez généralisée de la qualité des cours d’eau par les produits phytosanitaires, notamment sur les secteurs concernés par la quasi-monoculture (vigne, arboriculture, maïs), ou en zone péri-urbaine.

Région littorale, la Nouvelle-Aquitaine reçoit les eaux issues de grands bassins versants, excédant largement son territoire, principalement du bassin Adour-Garonne et dans une moindre mesure du bassin Loire-Bretagne.

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