Le Gypaète barbu



Le Gypaète barbu est un grand rapace menacé d’extinction en Europe. Il mesure jusqu’à 3 mètres d’envergure et se nourrit exclusivement d’os qu’il laisse tomber sur un rocher pour le casser en plusieurs morceaux si nécessaire.

Son Plan National d’Actions, en cours de renouvellement actuellement, est piloté par la DREAL Nouvelle-Aquitaine (pour le compte du ministère chargé de l’Environnement). Il existe moins de cinquante couples nicheurs dans les Pyrénées françaises, une vingtaine dans les Alpes françaises et moins de cinq en Corse.

Les Gypaètes barbus adultes sont sédentaires et se cantonnent sur un territoire de nidification toute l’année. Les jeunes et immatures au contraire vivent une existence erratique, ne revenant que de manière sporadique sur le territoire natal.

L’âge de la maturité sexuelle de ces oiseaux n’est pas connu avec précision. Cependant, on sait qu’entre le moment où un adulte s’installe sur un territoire, et celui où il va pouvoir se reproduire, 6 ou 7 années peuvent s’écouler (Heredia y Sunyer, 1989 ; Heredia, 1991).

Le cycle annuel de reproduction du Gypaète est très long. Il s’écoule 9 à 10 mois entre le moment où le couple commence à s’apparier et celui où le jeune est autonome.

Dans les Pyrénées, le cycle de reproduction commence dès le mois d’octobre par des parades nuptiales et la construction d’un nid dans des falaises s’élevant entre 600 et 2200m d’altitude. Une ponte d’un ou deux œufs est déposée en plein hiver, habituellement entre le mois de janvier et la mi-février. L’incubation dure environ deux mois.

Un seul jeune est élevé et s’envole durant la première moitié de l’été, après avoir passé environ quatre mois au nid. Les premiers jours suivant l’envol sont particulièrement critiques car le juvénile vole peu et reste posé sur des sites exposés et dangereux.

Les jeunes restent dépendants des adultes et ne quittent pas le territoire natal pendant les cinq mois suivant leur envol : pendant cette période dite "période de dépendance", les jeunes doivent acquérir les techniques de vol et d’alimentation nécessaires à leur survie. En automne, ils effectuent des premiers vols indépendants, bien qu’ils reviennent régulièrement demander de la nourriture à leurs parents. La rupture familiale n’a lieu que lorsqu’un nouveau cycle de reproduction (ponte) est entamé par les adultes qui les expulsent du territoire.

Ainsi leur période d’indépendance commence par une période d’erratisme, durant laquelle ils couvrent de longues distances à travers les Pyrénées (Heredia y Sunyer, 1989) où ils peuvent s’associer à d’autres jeunes individus, formant parfois des groupes de trois ou quatre oiseaux.

C’est une espèce extrêmement sensible aux dérangements anthropiques (survol, vol à voile, sports de nature,…) pendant sa période de reproduction qui s’étale du 1er novembre au 15 août.

Le Plan National d’Actions en faveur du Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) 2010 - 2020 s’est fixé pour objectifs de préserver, restaurer et améliorer l’habitat, réduire les facteurs de mortalité anthropiques, étendre l’aire de répartition de l’espèce et favoriser les échanges d’individus entre populations.

Document de principes des ZSM

Pilotes et Gypaète barbu : une cohabitation possible

Cette affiche de sensibilisation est destinée aux pilotes aériens afin de favoriser la quiétude des couples en évitant les survols à proximité des aires de reproduction.


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