Le Vautour percnoptère

Présentation de l’espèce

Vautour percnoptère - Néophron percnopterus - Crédit photo : Pierre Petit
Le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus) est le plus petit des vautours malgré son envergure de 1,60 m. C’est un rapace particulièrement sensible aux dérangements anthropiques pendant sa période de reproduction.



Le plumage des adultes est entièrement blanc mis à part les primaires et secondaires qui sont noires, ce qui contraste fortement avec celui des des juvéniles qui est tout noir.

L’effectif total de couples reproducteurs de Percnoptères en France est estimé à environ 90 couples. C’est un rapace migrateur qui arrive en mars et repart en Septembre. Il hiverne en Afrique saharienne.

Au XIXème siècle, le Vautour percnoptère était présent dans toutes les Pyrénées, la zone méditerranéenne et remontait la vallée du Rhône jusqu’en Suisse.

Il existe actuellement deux aires de distribution distinctes : la première, la plus importante, dans les Pyrénées occidentales qui est à rattacher à l’importante population espagnole des communautés pyrénéennes de Navarre et d’Aragon et la seconde, plus relictuelle, dans la région méditerranéenne qui s’étend du département de l’Hérault aux Alpes de Haute Provence. Les Pyrénées abritent environ 70 couples contre une vingtaine dans le Sud-Est de la France.

La maturité sexuelle semble être atteinte par le Vautour percnoptère à l’âge de 4 ou 5 ans. Il consacre 5 à 6 mois par an à sa reproduction. Il se reproduit en général par couples isolés. L’aire est construite ou rechargée peu après l’arrivée des couples sur les sites de reproduction. Les deux adultes apportent divers éléments (branches, laine, débris divers) surtout dans leur bec, parfois aux serres, qu’ils recherchent dans les environs immédiats du site de nidification. Ces apports de matériaux à l’aire peuvent avoir lieu pendant l’incubation et même après l’éclosion. L’aire est donc un amoncellement d’objets divers sur lequel sont pondus les œufs. De façon générale, l’aire est constituée d’un ensemble de brindilles et branches sur lesquelles s’entassent fragments de laine, bouses sèches, papiers, ficelles). Les individus semblent donc ramasser tout ce qui leur est disponible. L’aire est construite par les deux membres du couple sur une période variant de seulement quelques jours à plusieurs semaines de la ponte. C’est une espèce particulièrement sensible aux dérangements, notamment anthropiques pendant sa période de reproduction.

Statuts de menace et de protection des espèces

L’espèce est inscrite à la liste rouge de la faune menacée de France et l’Annexe I de la Directive Oiseaux 79/409 CEE de l’Union Européenne relative à la conservation des oiseaux sauvages. Elle fait donc partie des espèces devant faire l’objet de mesures spéciales de conservation justifiant un Plan National de Restauration, mis en œuvre par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, coordonné par la DREAL et animé par la Ligue de la Protection des Oiseaux (LPO), réalisé de 2002 à 2006. Mais l’espèce demeure dans la liste rouge de l’IUCN, avec le statut « en danger » d’extinction.

C’est pourquoi un deuxième Plan National d’Actions a été lancé sur la période 2015-2024 afin de préserver l’espèce de façon durable.

Plan national d’actions en faveur du vautour percnoptère (2015-2024)

Cette seconde initiative fait suite a un constat. Malgré les nombreuses actions menées par un réseau d’acteurs locaux pour agir sur certains de ces facteurs, essentiellement pendant sa période de reproduction, la population française reste fragile (moins de 100 couples en 2014).

Ce deuxième plan national d’actions se décline en huit objectifs différents :

  • améliorer la connaissance pour mieux gérer et mieux préserver le vautour percnoptère ;
  • préserver, restaurer et améliorer l’habitat ;
  • réduire et prévenir les facteurs de mortalité anthropiques ;
  • étendre l’aire de distribution et faciliter les échanges d’individus entre les noyaux de population ;
  • favoriser la prise en compte du plan dans les politiques publiques ;
  • favoriser son acceptation locale ;
  • coordonner les actions et favoriser la coopération pour la conservation du vautour percnoptère ;
  • faire le bilan et évaluer le plan.

Document de principe des ZSM

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