Zoom sur le littoral Charentais

De l’anse de l’Aiguillon (Pointe de Brault) jusqu’à l’Estuaire de la Gironde (Vitrezay), en passant par les îles de Ré, d’Oléron, d’Aix et Madame, le littoral charentais offre, sur 384 km, une diversité de côtes à falaises, de dunes, d’estrans vaseux, de platiers rocheux.

Sur l’ensemble de la côte, on observe une forte tendance à l’érosion (environ 38 % du linéaire côtier) à l’exception des zones abritées du sud du bassin de Marennes-Oléron et des baies.

Schématiquement, ce littoral charentais forme une « baie » de 25 km de profondeur et de 90 km de long entre la baie de l’Aiguillon au nord et la Gironde au sud, barrée sur plus de la moitié de sa longueur par les îles de Ré et d’Oléron. Des points de communication (Pertuis) permettent la circulation des eaux de la mer vers la baie : Pertuis Breton, d’Antioche et de Maumusson.

Les façades occidentales des îles et la côte sauvage, du Pertuis de Maumusson à la Coubre, sont directement exposées à l’action des houles du large.

Les côtes « continentales » et les façades orientales des îles sont protégées de l’agitation océanique. Ces conditions calmes favorisent la sédimentation produisant des estrans.

Site Prévimer Modélisation des hauteurs et des directions des vagues le 3 mars 2014 à 15h, De La Rochelle à la Pointe de la Coubre
Site Prévimer Modélisation des hauteurs et des directions des vagues le 3 mars 2014 à 15h, Des sables d’Olonne à l’île de Ré

Sur le continent, les marais Breton, Poitevin et Saintongeais se sont formés, depuis la dernière glaciation (environ 12 000 ans), par comblement de bras de mer pénétrant dans les terres (rias). Ces marais sont des zones intermédiaires, submersibles, que la mer et la terre se disputent.

Une grande partie du littoral charentais a été gagnée sur la mer depuis le XIe siècle. De vastes zones, protégées par des digues, sont donc sous le niveau des Plus Hautes Eaux Marines (PHEM). C’est le cas pour les îles de Ré, d’Oléron, Madame, et dans les marais littoraux. Ces digues vieillissantes peuvent se rompre et l’eau se répandre rapidement sur ces secteurs topographiquement bas.

Partager la page

S'abonner

Sur le même sujet