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(1) Impacts irréversibles sur le vivant :
(1.1) Ce projet va couper la commune de Nieul en deux, avec des nuisances pour les riverains et les agriculteurs concernés. 60 hectares de terres agricoles vont être bitumés (auxquels ajouter les espaces supplémentaires qui ne pourront plus être exploités).
(1.2) Plus de 22 hectares d’espaces naturels sont menacés, dont 15 hectares de bois rasés, avec des conséquences néfastes pour plusieurs espèces animales protégées.
(1.3) La zone étant très dense en cours d’eau et en sources (bassin de la Glane), les travaux peuvent endommager la ressource en eau, et le projet porter atteinte au cycle de l’eau.
(2) Impacts sur les finances :
Le budget (61 millions en 2020) gonflevlargementa (132 millions, soit plus de 20000€ le mètre).
J’exprime des propositions pour le projet
(3) D’autres solutions pour sécuriser la RN147 :
(3.1) Sans décarbonner les mobilités (route, sur le tracé actuel) :
(3.1.1) Créer des voies de dépassement pour sécuriser les circulations.
(3.1.2) Sécuriser les carrefours dangereux.
Cela permettrai de limiter les conséquences négatives sur les différents communs (sol, eau, biodiversité), sans pour autant les respecter.
(3.2) Pour décarboner les mobilités en soulageant le trafic sur le tracé actuel (ferroviaire) :
(3.2.1) En complément de la régénération de la ligne Limoges-Poitiers, financer son électrification (moins honereux que le projet routier) pour faciliter le report modal (sur l’ensemble de la ligne, et non uniquement sur le territoire du projet) pour les trajets du quotidien.
(3.2.2) Créer une halte ferroviaire à Couzeix et améliorer la desserte de la gare de Nieul ; des aménagements d’itinéraires vélo doivent être prévus impérativement prévus en complément (afin que le report modal soit effectif).
(3.2.3) Encourager le fret ferroviaire pour limiter les camions sur l’axe Poitiers-Limoges.
Merci pour votre lecture.
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Autre remarque, le nombre de poids lourd est bien plus conséquent à partir de Bellac en allant sur Poitiers. Si quelques créneaux de dépassement doivent être réalisé c’est plutôt sur cette partie.
Ce projet de deux fois deux voies est hors sol, vieux de plus de 25 ans, il ne répond plus aux exigences environnementales et de sécurité nécessaire à mettre en place. Il laissera la partie du tronçon de l’actuelle 147 sans sécurisation donc avec la même dangerosité, mais les morts si morts il y a, seront comptabilisés sur le réseau départemental.
132 millions d’euros pour gagner 1 minute de temps de trajet c’est merveilleux. Je me dis qu’à ce prix là l’argent magique doit exister.
C’est à se demander si ce projet est réellement fait pour améliorer la sécurité ou seulement de façon un peu cynique on met en avant la sécurité pour favoriser les entreprises qui travailleront sur ce projet.
Je suis opposé à ce projet et favorable à une amélioration de l’existant (sécurisation des croisements…) avec une augmentation de la fréquence de train entre Bellac et Limoges avec une desserte des bourgs se trouvant sur ce tronçon.
Je vous remercie de bien vouloir prendre en compte ma contribution.
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De plus, 130M€ pour gagner 1 minute de trajet, ça me parait disproportionné.
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- Induire un trafic routier supplémentaire alors qu’il faudrait le réduire ?
- Détruire des écosystèmes riches et fragiles alors qu’il faudrait les préserver ?
- Balafrer un coin de nature idyllique aux portes de l’agglomération de Limoges plutôt que de le mettre en valeur ?
- Sacrifier des activités agricoles locales alors qu’il faudrait réinstaller des paysans ?
- Dépenser beaucoup d’énergie sur un chantier de grande envergure alors qu’il faudrait l’économiser ?
- Dilapider l’argent public alors qu’il manque tant pour des besoins essentiels et que les collectivités sont endettées ? Les sommes d’argent public prévues pour la réalisation de ce projet pourraient être dépensées avec beaucoup plus d’efficacité en :
- Améliorant le transport ferroviaire sur la ligne existante qui suit le tracé du projet,
- Créant des aménagements cyclables sécurisés qui permettraient la liaison avec Limoges,
- Améliorant la sécurité sur la route nationale existante,
- Accompagnant la relocalisation de l’économie et de l’habitat,
- Incitant au covoiturage pour réduire le nombre de véhicules sous-remplis en circulation. Par ailleurs, les bénéfices annoncés du projets sont très discutables dans différents domaines :
- Gain de temps très faible et potentiellement annulé par le trafic induit et la liaison avec la RN520 ;
- Sécurité liée à l’augmentation du nombre de voies neutralisée par l’augmentation de la vitesse et le trafic induit ;
- Apport économique nul car pas de nouvelles zones desservies et pénalisation des activités agricoles existantes. Au regard de toutes ces considérations, la sagesse voudrait qu’à la fin du premier quart du XXIème siècle, on ne se lance pas dans des projets dimensionnés pour le début du dernier quart du XXème siècle. C’est le moindre des respects que nous devons à nos enfants.
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Alors que le réchauffement climatique s’accélère , la préservation de la faune et de la flore est devenue un pré requis à la survie de nos enfants.
Envisager de bitumer 60 hectares de terres, au détriment des agriculteurs, nuire à la biodiversité en fragmentant des territoires, gaspiller autant d’argent public, au prétexte d’une baisse de la mortalité sur la route est une aberration.
Les automobilistes n’ont qu’à respecter le code la route.
Par contre, il est urgent d’engager des dépenses dans les transports ferroviaires, de développer le fret pour supprimer les camions de la route.
Non au développement des infrastructures routières, oui au respect de nos agriculteurs, oui à la préservation de la biodiversité. OUI aux consultations citoyennes !!!!!
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60 hectares de terres agricoles qui risquent de passer sous le bitume ! Et sans compter les espaces supplémentaires qui ne pourront plus être exploités !!!
Plus de 22 hectares d’espaces naturels sacrifiés, dont 15 hectares de bois rasés
Plusieurs espèces animales protégées qui seraient forcément touchées
Des impacts irrémédiables sur la ressource en eau, dans une zone très dense en cours d’eau et en sources (bassin de la Glane).
La modique somme de 132 Millions d’euros pour 6,5km de route seulement, soit plus de 20 000 € le mètre
Il y a d’autres solutions pour sécuriser la RN147 et pour décarboner nos mobilités :
1- Développer le train entre Poitiers et Limoges (des travaux de régénération sont en cours, mais avec un peu de moyens il serait possible d’électrifier la ligne !)
2- Créer une halte ferroviaire à Couzeix et mieux desservir la gare de Nieul pour les trajets du quotidien, tout comme développer les itinéraires vélo en complément = moins de trafic sur la RN147
3- Sécuriser les carrefours dangereux sur l’actuelle RN147, mais surtout créer des voies de dépassement pour éviter l’agacement des automobilistes au cul des camions.
4- Encourager le fret ferroviaire pour limiter les camions sur l’axe Poitiers-Limoges
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- cette nouvelle voie va créer un phénomène d’aspiration du trafic qui va augmenter du fait la facilité d’accès aux zones commerciales de Limoges, accélérant la désertification de Bellac et de la campagne bellachonne.
- le franchissement de la Glane s’effectuera, sauf erreur de ma part, sur une portion à 2 voies (une dans chaque sens), ce qui va créer ralentissement, voire bouchons, et donc augmentation de la pollution des automobiles et poids-lourds.
- une fois cet obstacle franchi, moins de 2km plus loin, les véhicules rencontrent un rond-point, donc de nouveau ralentissements, bouchons éventuels.
De plus, l’abandon de la RN 147, déclassée en voie départementale, va entraîner un défaut d’entretien de la part du département, déjà en difficulté et à la recherche de moyens de boucler un budget compliqué.
On peut craindre par ailleurs que le refus d’utiliser l’infrastructure de la RN 147 pour améliorer et sécuriser le trafic ne conduise à orienter ce trafic vers cette nouvelle voie, entraînant l’abandon de l’ancienne nationale, et qu’on en revienne au projet d’autoroute A47 qui a été abandonnée devant la mobilisation citoyenne.
En résumé, je m’oppose à la création de cette 2x2 voies de 6,5 km entre Couzeix et Nieul en raison de l’artificialisation d’importantes surfaces agricoles et de l’augmentation - au lieu de diminution invoquée - de gaz à effet de serre. Ces inconvénients pourraient être gommés par l’utilisation de l’ancienne nationale, complétée par une double voie en sens inverse, supprimant le rétrécissement au niveau du franchissement de la Glane.
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On sait que l’effet rebond entrainera encore plus de camion sur cette route avec encore plus de risque sur les portions restant à 2*1 voie. Ce projet est complètement injustifié. L’état des routes existantes est en Haute-Vienne hautement problématique. Pratiquant le cyclisme, les routes sont pleines de trous entrainant de graves problèmes de sécurité pour nous les vélos. (Exemple la D9 entre le Chêne Pignier et le carrefour Javerdat cieux, plus toutes les routes des Monts de Blond et d’Ambazac par exemple).
Entretenons déjà l’existant au lieu de mettre en route des projets pharaoniques d’un autre âge alors que le département et l’état cherchnte de l’argent.
Vous remerciant de prendre en compte mes remarques.
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De plus après m’être informée, les associations de protection de la nature explique qu’il y aurait un danger certain pour des espèces protégées dont la loutre !
De plus outre le fait de faire un chantier si grand, pourquoi ne pas revoir le réseaux urbain (je ne sais pas si c’est les même budget), mais prévoir plus de bus, où améliorer la desserte en train serait bien plus judicieux et écologique.
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Une telle construction a un fort un pacte sur l’environnement et le paysage.
Une ligne ferroviaire dessert également le territoire, ce qui permet de faire des trajets plus sûrs et plus écologiques.
En définitive, ces 132 millions d’euros devraient servir plutôt à améliorer la route nationale actuelle afin de la rendre plus sûr, et à entretenir et développer la ligne ferroviaire.
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Ces dernières années, nous avons subi alternativement des épisodes de sécheresse et de trop d’eau. Je crains que ce projet n’aggrave ces déséquilibres, malgré les bassins de rétention prévus.
Merci de porter attention à cette préoccupation majeure pour notre cadre de vie.
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Une voie à caractère autoroutier est un projet d’une autre époque qui n’a pour but que de dépenser de l’argent publique pour faire gagner quelques secondes à l’économie (plus ou moins locale) qui ne cessera de vouloir aller toujours plus vite quel qu’en soit les conséquences sociales et écologiques.
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Les mesures compensatoires sont censées être suivies pendant 50 à 60 ans, ce qui est louable sur le principe, mais je m’interroge sur la réalité pratique de cet engagement. Le dossier ne précise pas quels indicateurs seront utilisés pour mesurer l’efficacité des mesures, ni quelles actions correctives seront mises en place en cas d’échec.
Sans ces précisions, comment s’assurer que le suivi sera réellement effectif et que les financements seront disponibles pendant toute cette période? Qui sera responsable dans 20 ou 30 ans?
Je vous remercie de bien vouloir aborder ces questions lors de votre analyse du dossier.
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Cette lacune me semble contrevenir à l’article L.411-2 du Code de l’environnement qui exige de démontrer "qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante" pour obtenir une dérogation à la protection d’espèces.
J’aimerais que la commission puisse demander au maître d’ouvrage de présenter cette analyse comparative de manière transparente et accessible à tous les citoyens concernés.
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De plus il va à l’encontre des recommandations pour la lutte contre le dérèglement climatique et il va provoquer d’importants dégâts pour l’environnement, les écosystèmes et la biodiversité.
Utilisons cet argent pour sécuriser et aménager le tronçon routier existant, développer les mobilités douces, améliorer la ligne de chemin de fer, augmenter la fréquence des trains et favoriser le fret ferroviaire.
En ces temps de dérèglement climatique, de dettes nationales abyssales et d’incertitudes politiques ce genre de projet ne tient plus la route.
Pour toutes ces raisons, je suis CONTRE ce projet
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La disparition ou dégradation de 300 hectares de terres agricoles et des zones humides , stop à l artificialisation et betonisation à l heure où la biodiversité est mise à mal, la disparition des espèces, la 6e extinction est en cours.
Il faut privilégier l intermodalité en terme de transport, le fret, les lignes de chemins de fer,le tram train, et non le tout camion qui polluent bien assez notre territoire !
Stop à ces projets inutiles et hors d âge.
Observation
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1. Un projet d’un autre temps, à rebours des urgences écologiques
Ce projet routier semble tout droit sorti du siècle dernier, d’une époque où le développement du réseau automobile primait sur toute autre considération. Dans un contexte d’urgence climatique et de nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre, construire une nouvelle infrastructure destinée à la voiture individuelle (et au transport routier) paraît déconnecté des réalités.
Rien que la construction de cette route engendrerait l’émission de 145 000 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de plus de 21 ans de circulation sur ce même tronçon, selon les chiffres mêmes du dossier. Ce seul chiffre devrait suffire à reconsidérer l’opportunité du projet.
2. Des bénéfices largement surestimés
Les promoteurs du projet avancent plusieurs justifications : amélioration de la desserte, confort de circulation, gain de temps, sécurité… Mais que gagne-t-on concrètement ?
Temps de parcours réduit : le gain annoncé est de 1 minute. Faut-il vraiment mobiliser 132 millions d’euros pour une minute ?
Confort de conduite : au prix d’une artificialisation massive des sols et d’une dégradation irréversible de l’environnement ?
Réduction des gaz à effet de serre : là encore, le dossier ose affirmer que le projet participe à la transition écologique. C’est un contresens manifeste : une infrastructure dédiée à la voiture ne peut être considérée comme un levier de décarbonation.
3. Un impact environnemental majeur, minimisé dans le dossier
Le projet traverse des zones naturelles abritant des espèces protégées. Pour passer outre, une déclaration d’utilité publique est mobilisée. Pourtant, cette artificialisation d’un corridor écologique à haute valeur est difficilement justifiable, surtout lorsque des alternatives existent mais n’ont pas été étudiées (cf. infra).
Le collectif Allouette, composé d’habitants et d’associations locales, a déjà alerté sur ces impacts. Le 6 avril dernier, une centaine de personnes ont marché sur le tracé prévu pour protester contre ce projet destructeur.
4. Un objectif de sécurité routière qui pourrait être atteint autrement
La RN147 est effectivement une route dangereuse, avec un taux d’accidents mortels deux fois supérieur à la moyenne nationale. Mais la seule réponse étudiée est la création d’une nouvelle route.
Pourtant, des solutions alternatives existent :
Aménagement ciblé de la RN147 : élargissement ponctuel en 3 voies, sécurisation des carrefours, limitation de la vitesse ;
Développement d’un réseau cyclable sécurisé entre Couzeix et Nieul, comme le propose l’association Véli-Vélo avec son projet REVEL (100M€ pour 162 km sur l’ensemble de la métropole, soit moins cher que les seuls 6,5 km de la 2x2 voies) ;
Réactivation et modernisation de la ligne ferroviaire existante entre Limoges et Poitiers, qui passe à proximité immédiate du tracé.
5. Le rail comme vraie alternative
La voie ferrée entre Limoges et Poitiers est actuellement en cours de régénération (67 km de rails pour 197,6 M€, soit 2,9M€/km contre 20,3M€/km pour la 2x2 voies). Elle pourrait accueillir un Tram-Train, tel que le propose l’association Tram Train Limousin, avec création de haltes à Couzeix et Nieul, pour une desserte efficace, économique et écologique.
Le rail est nettement plus sûr que la route avec 79 morts en 2023 contre 3302 pour la route. Même les Autoroutes pourtant moins mortelles le sont encore 3,4 fois plus que le train.
La question du fret ferroviaire est totalement absente du projet de 2x2 voies, alors qu’elle pourrait représenter une solution concrète à plusieurs des problèmes soulevés : saturation du trafic, insécurité routière, pollution, nuisances sonores. Aujourd’hui, une part importante des poids lourds circulant sur la RN147 ne sont que de passage, traversant le territoire sans y faire halte. Plutôt que de leur construire une voie rapide flambant neuve, pourquoi ne pas favoriser leur report sur le rail ? À proximité immédiate du tracé envisagé se trouve une voie ferrée reliant Limoges à Poitiers, actuellement en cours de régénération pour un coût bien inférieur à celui de la 2x2 voies. Il serait tout à fait envisageable d’y développer le fret ferroviaire, en investissant dans des installations logistiques comme des terminaux de chargement ou en favorisant les trains de marchandises traversant la région. Des initiatives similaires ont été mises en place ailleurs en France ou en Europe, permettant de faire circuler des camions sur les rails sur de longues distances. Cela permettrait non seulement de désengorger la RN147, mais aussi de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et le risque d’accidents impliquant des poids lourds. Penser la mobilité de demain, c’est aussi penser les flux de marchandises autrement, et sortir du tout-routier.
6. Des besoins réels, mais de fausses solutions
Oui, il faut sécuriser la RN147. Oui, il faut améliorer les mobilités dans l’agglo de Limoges. Mais non, ce projet de route ne répond pas à ces enjeux. Il les aggrave, en misant encore une fois sur le tout-routier au lieu de proposer des politiques structurantes de mobilité durable.
Aucune étude sérieuse n’a été menée sur des alternatives réalistes : ni sur l’amélioration de l’existant, ni sur le ferroviaire, ni sur les mobilités douces. C’est une grave lacune du dossier d’enquête.
En conclusion
Je demande l’abandon du projet de 2x2 voies Couzeix–Nieul et l’ouverture d’une concertation publique sur les alternatives à mettre en œuvre pour répondre aux enjeux de sécurité, d’accessibilité et de mobilité au nord de Limoges. Le projet tel que présenté est coûteux, climaticide et inefficace. Il constitue une fuite en avant vers un modèle de mobilité dépassé, et un non-sens écologique.
Nous avons les moyens, les outils et les idées pour faire autrement. Encore faut-il en avoir la volonté politique.
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1. Un projet d’un autre temps, à rebours des urgences écologiques
Ce projet routier semble tout droit sorti du siècle dernier, d’une époque où le développement du réseau automobile primait sur toute autre considération. Dans un contexte d’urgence climatique et de nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre, construire une nouvelle infrastructure destinée à la voiture individuelle (et au transport routier) paraît déconnecté des réalités.
Rien que la construction de cette route engendrerait l’émission de 145 000 tonnes de CO₂, soit l’équivalent de plus de 21 ans de circulation sur ce même tronçon, selon les chiffres mêmes du dossier. Ce seul chiffre devrait suffire à reconsidérer l’opportunité du projet.
2. Des bénéfices largement surestimés
Les promoteurs du projet avancent plusieurs justifications : amélioration de la desserte, confort de circulation, gain de temps, sécurité… Mais que gagne-t-on concrètement ?
•Temps de parcours réduit : le gain annoncé est de 1 minute. Faut-il vraiment mobiliser 132 millions d’euros pour une minute ?
•Confort de conduite : au prix d’une artificialisation massive des sols et d’une dégradation irréversible de l’environnement ?
•Réduction des gaz à effet de serre : là encore, le dossier ose affirmer que le projet participe à la transition écologique. C’est un contresens manifeste : une infrastructure dédiée à la voiture ne peut être considérée comme un levier de décarbonation.
3. Un impact environnemental majeur, minimisé dans le dossier
Le projet traverse des zones naturelles abritant des espèces protégées. Pour passer outre, une déclaration d’utilité publique est mobilisée. Pourtant, cette artificialisation d’un corridor écologique à haute valeur est difficilement justifiable, surtout lorsque des alternatives existent mais n’ont pas été étudiées (cf. infra).
Le collectif Allouette, composé d’habitants et d’associations locales, a déjà alerté sur ces impacts. Le 6 avril dernier, une centaine de personnes ont marché sur le tracé prévu pour protester contre ce projet destructeur.
4. Un objectif de sécurité routière qui pourrait être atteint autrement
La RN147 est effectivement une route dangereuse, avec un taux d’accidents mortels deux fois supérieur à la moyenne nationale. Mais la seule réponse étudiée est la création d’une nouvelle route.
Pourtant, des solutions alternatives existent :
•Aménagement ciblé de la RN147 : élargissement ponctuel en 3 voies, sécurisation des carrefours, limitation de la vitesse ;
•Développement d’un réseau cyclable sécurisé entre Couzeix et Nieul, comme le propose l’association Véli-Vélo avec son projet REVEL (100M€ pour 162 km sur l’ensemble de la métropole, soit moins cher que les seuls 6,5 km de la 2x2 voies) ;
•Réactivation et modernisation de la ligne ferroviaire existante entre Limoges et Poitiers, qui passe à proximité immédiate du tracé.
5. Le rail comme vraie alternative
La voie ferrée entre Limoges et Poitiers est actuellement en cours de régénération (67 km de rails pour 197,6 M€, soit 2,9M€/km contre 20,3M€/km pour la 2x2 voies). Elle pourrait accueillir un Tram-Train, tel que le propose l’association Tram Train Limousin, avec création de haltes à Couzeix et Nieul, pour une desserte efficace, économique et écologique.
Le rail est nettement plus sûr que la route avec 79 morts en 2023 contre 3302 pour la route. Même les Autoroutes pourtant moins mortelles le sont encore 3,4 fois plus que le train.
La question du fret ferroviaire est totalement absente du projet de 2x2 voies, alors qu’elle pourrait représenter une solution concrète à plusieurs des problèmes soulevés : saturation du trafic, insécurité routière, pollution, nuisances sonores. Aujourd’hui, une part importante des poids lourds circulant sur la RN147 ne sont que de passage, traversant le territoire sans y faire halte. Plutôt que de leur construire une voie rapide flambant neuve, pourquoi ne pas favoriser leur report sur le rail ? À proximité immédiate du tracé envisagé se trouve une voie ferrée reliant Limoges à Poitiers, actuellement en cours de régénération pour un coût bien inférieur à celui de la 2x2 voies. Il serait tout à fait envisageable d’y développer le fret ferroviaire, en investissant dans des installations logistiques comme des terminaux de chargement ou en favorisant les trains de marchandises traversant la région. Des initiatives similaires ont été mises en place ailleurs en France ou en Europe, permettant de faire circuler des camions sur les rails sur de longues distances. Cela permettrait non seulement de désengorger la RN147, mais aussi de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et le risque d’accidents impliquant des poids lourds. Penser la mobilité de demain, c’est aussi penser les flux de marchandises autrement, et sortir du tout-routier.
6. Des besoins réels, mais de fausses solutions
Oui, il faut sécuriser la RN147. Oui, il faut améliorer les mobilités dans l’agglo de Limoges. Mais non, ce projet de route ne répond pas à ces enjeux. Il les aggrave, en misant encore une fois sur le tout-routier au lieu de proposer des politiques structurantes de mobilité durable.
Aucune étude sérieuse n’a été menée sur des alternatives réalistes : ni sur l’amélioration de l’existant, ni sur le ferroviaire, ni sur les mobilités douces. C’est une grave lacune du dossier d’enquête.
En conclusion
Je demande l’abandon du projet de 2x2 voies Couzeix–Nieul et l’ouverture d’une concertation publique sur les alternatives à mettre en œuvre pour répondre aux enjeux de sécurité, d’accessibilité et de mobilité au nord de Limoges. Le projet tel que présenté est coûteux, climaticide et inefficace. Il constitue une fuite en avant vers un modèle de mobilité dépassé, et un non-sens écologique.
Nous avons les moyens, les outils et les idées pour faire autrement. Encore faut-il en avoir la volonté politique.
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Je suis arrivée dans la région depuis moins d’un an et je suis usagère quotidienne de la RN147 entre Couzeix et Nieul, c’est donc une route que je connais bien. Et je suis tombée de ma chaise quand j’ai entendu parler de ce projet : non, la RN147 n’est pas une route dangereuse. Certes, des accidents d’y produisent (et pas majoritairement sur ce tronçon au passage) mais il est parfois utile de rappeler qu’une route n’est pas accidentogène en soi, que ce sont les comportements des usagers qui créent des accidents !! Si les zones de la Poitevine ou de Frégefond sont le lieu d’accidents, c’est parce que sont des endroits où des voitures s’insèrent en venant des abords de la RN147, alors même qu’il est facile de se laisser aller à dépasser la limitation de vitesse à 70 ou 80 km/h quand on est soi-même au volant sur la RN147. Mettez un radar à 70 km/h à chacun de ces croisements et je vous garantis que les statistiques vont baisser de manière drastique. Celui du passage à niveau de la Chatre à Peyrilhac a considérablement contribué à y réduire le nombre d’accidents. Aménagez ces carrefours, mettez des ronds-points, créez des voies de dépassement quand c’est possible, mais s’il vous plait, n’usez pas de cet argument d’accidentologie pour justifier d’une raison impérative d’intérêt public majeur alors que rien à ce jour n’est fait pour réduire le nombre d’accidents, même des choses basiques. Pouvez-vous me dire pourquoi ne pas commencer par des choses aussi basiques des radars ??
Car l’accidentologie est bien le seul argument utilisé pour justifier cette raison impérative d’intérêt public majeur (quel nom ironique), qui vous donnera le droit de détruire les habitats de nombreuses espèces, de dégrader le cadre de vie des habitants du coin, de polluer cours d’eau et nappes phréatiques, de bétonner près de 60ha de prairies, bois et zones humides. A l’heure où tous les scientifiques du monde entier alertent sur les impacts de la bétonnisation à outrance et rappellent le rôle absolument fondamental des zones naturelles dans la régulation du climat, il est un scandale absolu que ce projet soit encore considéré comme une solution à un problème qui pourrait être réglé autrement. Et ce pour la somme de 130 M€ d’argent public, ce sont donc nos impôts qui vont payer pour la dégradation de nos espaces de vie. Ce projet doit être réétudié avec notre regard de 2025, s’il avait pu paraitre souhaitable en son temps nous devons actualiser cette manière de voir et le laisser tomber.
Observation
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Dans le cadre de l’enquête publique en cours, il est légitime de s’interroger sur la qualité et la complétude du dossier fourni par la DREAL en ce qui concerne les impacts du projet sur les ressources en eau.
Le sujet de l’eau – nappes, zones humides, ruissellement, pollution potentielle, continuité écologique des milieux aquatiques – est un enjeu central, pourtant abordé de façon très partielle.
Nous invitons les commissaires enquêteurs à poser les questions suivantes et à exiger les compléments d’information nécessaires :
1. Sur l’obsolescence des données hydrologiques et hydrogéologiques :
- Les études sur les nappes, les sources, les rivières et les zones humides traversées sont-elles récentes ? Datent-elles d’après 2020 ?
- Le dossier inclut-il des données actualisées en lien avec l’évolution du climat et les effets de sécheresse ou de stress hydrique récents ?
- Peut-on considérer comme suffisantes des études vieilles de plus de cinq ans dans le contexte environnemental actuel ?
2. Sur l’identification et la protection des zones humides :
- L’inventaire des zones humides impactées par le tracé est-il complet et validé par un organisme indépendant ?
- Des zones humides secondaires ou non cartographiées ont-elles été oubliées ?
- Les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation prévues sont-elles suffisamment détaillées et mises en perspective avec les enjeux écologiques locaux ?
3. Sur la cohérence avec la Directive Cadre sur l’Eau (DCE) :
- Le projet est-il conforme aux objectifs de la DCE, en particulier concernant l’amélioration du bon état écologique des masses d’eau ?
- La DREAL fournit-elle une démonstration solide que le projet ne dégradera pas les qualités physiques et chimiques des eaux concernées ?
- Une dérogation à la DCE est-elle envisagée ? Si oui, sur quels fondements et avec quels avis consultatifs ?
4. Sur la gestion des eaux pluviales et des risques de ruissellement :
- Le dossier fournit-il un plan précis de collecte, traitement et rejet des eaux pluviales pendant et après les travaux ?
- Des bassins de rétention sont-ils prévus ? Où ? Avec quelles capacités ?
- Comment est géré le risque de pollution accidentelle (hydrocarbures, boues de chantiers) ?
5. Sur l’utilisation de l’eau pour le chantier :
- Quelles sont les quantités d’eau prévues pour les besoins du chantier (terrassement, compactage, arrosage des pistes, etc.) ?
- Quelles seront les sources d’approvisionnement en eau pour le chantier ? Des prélèvements dans les nappes phréatiques, les cours d’eau ou des réseaux publics sont-ils envisagés ?
- Des autorisations de prélèvement ont-elles été demandées ou obtenues ?
- Des mesures sont-elles prévues pour éviter le gaspillage de l’eau et limiter les impacts sur les ressources locales ?
6. Sur les mesures de surveillance et de suivi environnemental :
- Un dispositif de suivi de la qualité des eaux est-il prévu avant, pendant et après les travaux ?
- Quels indicateurs seront suivis ? Par qui ? Avec quelle fréquence ?
7. Sur les effets cumulés avec d’autres projets du territoire :
- Le dossier prend-il en compte l’ensemble des projets susceptibles d’impacter les mêmes masses d’eau (urbanisation, carrières, autres infrastructures) ?
- Une évaluation globale de la pression sur les ressources en eau a-t-elle été conduite ?
8. Sur les alternatives à l’aménagement routier :
- Pourquoi les solutions de mobilité plus douces (train, réseau express métropolitain, bus à haut niveau de service) n’ont-elles pas été mises en priorité, alors qu’elles limitent les impacts hydrologiques ?
- Le transfert modal vers le rail ou le covoiturage a-t-il été suffisamment envisagé dans l’analyse des besoins et des impacts ?
Ces questions visent à montrer que le volet « Eau » du dossier est actuellement insuffisant, incomplet ou obsolète, et que des compléments sont indispensables pour garantir une décision publique éclairée, respectueuse du droit de l’environnement et des équilibres hydrologiques fragiles du territoire.
Je vous remercie de votre attention et de l’intérêt que vous porterez à cette observation. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Observation
Dans le cadre de l’enquête publique relative à la création d’une 2x2 voies en doublement de la RN147 entre Couzeix et Nieul, il est essentiel de questionner la solidité des justifications avancées, en particulier l’argument sécuritaire. L’analyse des documents fournis par la DREAL révèle de nombreuses approximations, un manque de données actualisées et localisées, ainsi qu’une absence d’étude sérieuse d’alternatives plus sobres et efficaces.
Ces lacunes appellent à une vigilance particulière pour les commissaires enquêteurs :
1. Analyse de l’accidentologie : des données obsolètes et mal localisées
Le document intitulé « Compléments sur l’accidentologie » couvre la période 2012-2016 et recense 38 accidents avec blessés ou tués sur un tronçon de 11 km entre la fin de la déviation de Fleuré et la liaison nord-est de Poitiers.
Il est important de noter que cette zone est éloignée du secteur concerné par le projet au nord de Limoges. De plus, 9 de ces accidents se sont produits sur un segment de 1 km dans la zone urbanisée de Mignaloux, ce qui suggère une concentration des accidents dans des zones spécifiques plutôt qu’une dangerosité généralisée de la RN147.
Questions aux commissaires enquêteurs :
- Pourquoi les données d’accidentologie les plus récentes disponibles datent-elles de 2016 ? Existe-t-il des statistiques plus actuelles pour évaluer la situation réelle ?
- Les données d’accidentologie sont-elles spécifiques au tronçon de 6,5 km concerné, ou extrapolées à partir d’autres segments éloignés de la RN147 ?
- Les causes des accidents sont-elles structurelles (infrastructure) ou comportementales (vitesse, alcool, fatigue…) ? Cette distinction est-elle documentée ?
2. Aucune alternative d’aménagement étudiée : une incohérence majeure au regard du budget
Le projet prévoit la création d’une nouvelle infrastructure à 2x2 voies sur seulement 6,5 km, pour un coût estimé à 132 millions d’euros (source DREAL).
Pourtant, aucune autre solution n’est étudiée dans le dossier :
- Pas de scénarios d’aménagement du tracé existant, de création de créneaux de dépassement, de sécurisation ciblée des points noirs ou d’optimisation du trafic.
Nous comprenons que l’enquête publique porte sur la création de cette 2x2 voies, pour autant, cela soulève une incohérence majeure :
Comment justifier un tel investissement public sans avoir comparé sérieusement son efficacité, son impact environnemental et ses bénéfices réels à ceux de solutions plus légères, plus rapides à mettre en œuvre, et potentiellement plus adaptées aux enjeux locaux ?
La mise à 2x2 voies est présentée comme la seule réponse possible, alors que dans de nombreux cas, des aménagements ciblés peuvent suffire à réduire significativement l’accidentologie à moindre coût, sans artificialiser davantage les sols ni impacter les milieux naturels.
Questions aux commissaires enquêteurs :
- Pourquoi aucune étude comparative n’a-t-elle été menée entre le projet actuel et des alternatives plus sobres (créneaux de dépassement, recalibrage, réduction des vitesses, renforcement de la signalisation) ?
- Le coût total estimé (132 millions d’euros) est-il justifié sans analyse de rentabilité socio-économique détaillée ?
- En quoi le projet répond-il de manière plus efficace, pour ce budget, aux enjeux de sécurité que des interventions plus ciblées sur le tracé existant ?
3. Une justification sécuritaire fondée sur des données trop générales et peu contextualisées
Le projet justifie la création d’une nouvelle route à 2x2 voies en avançant que « le risque d’accident est 3 fois plus élevé sur la RN147 que sur la RN141 et la RN145 ».
Cette affirmation, bien que marquante, repose sur des statistiques agrégées à l’échelle régionale, sans distinction claire pour le tronçon concerné entre Couzeix et Nieul. Aucune donnée précise, géolocalisée ou actualisée sur l’accidentologie propre à cette portion n’est présentée dans le dossier d’enquête publique.
Or, les données nationales disponibles via l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) montrent que si les routes hors agglomération concentrent une part importante de la mortalité routière (56 % en 2022), ces chiffres couvrent l’ensemble du réseau français — soit des milliers de kilomètres aux profils variés — et ne permettent pas de tirer des conclusions fiables pour un segment particulier de quelques kilomètres.
Par ailleurs, les statistiques produites par la DREAL ne permettent pas de comprendre la nature des accidents sur cette section (dépassements dangereux, intersections mal conçues, défaut d’entretien, vitesse inadaptée, etc.). Elles ne précisent ni les circonstances des accidents, ni leur fréquence annuelle actualisée, ni leur répartition sur le tracé.
En l’état, il est donc impossible de déterminer si les problèmes de sécurité évoqués relèvent d’un défaut structurel du tracé actuel — ou s’ils pourraient être corrigés par des aménagements ciblés.
Questions aux commissaires enquêteurs :
- Les chiffres avancés dans le dossier portent-ils réellement sur la portion concernée entre Couzeix et Nieul, ou s’agit-il de moyennes étendues à l’ensemble de la RN147 ou de la région ?
- Pourquoi aucune cartographie précise des accidents recensés sur la section concernée n’est-elle incluse dans le dossier, avec détails sur leur nature, gravité, et circonstances ?
- Une analyse complète des causes d’accidents sur ce tronçon a-t-elle été réalisée ? Pourquoi n’est-elle pas fournie dans le dossier ?
- Le choix d’une nouvelle infrastructure lourde a-t-il été comparé à d’autres mesures plus ciblées : aménagement de zones de dépassement sécurisé, recalibrage de certains virages, amélioration de la signalisation ou du revêtement ?
4. Un projet susceptible de générer de nouveaux risques
Au lieu de résoudre les problèmes de sécurité invoqués, la création d’une nouvelle section à 2x2 voies sur 6,5 km entre Couzeix et Nieul risque au contraire de générer de nouvelles zones de danger, liées à une conception fragmentée et déconnectée du reste du réseau.
Le projet prévoit notamment la construction d’un viaduc conçu en 2x1 voie seulement.
Ce choix d’infrastructure sous-dimensionnée dès l’entrée du nouveau tracé est particulièrement préoccupant : il induira un décalage brutal entre une route rapide à double voie et un ouvrage à voie unique, créant un goulet d’étranglement à haut potentiel accidentogène. Les usagers, engagés à grande vitesse sur une voie large et fluide, devront réduire soudainement leur allure et s’insérer dans un flux resserré, favorisant les comportements à risque, notamment les tentatives de dépassement en fin de section.
À l’autre extrémité du tracé, la nouvelle route débouchera directement sur la N520, une voie express en 2x1 voie.
Là encore, cette transition non maîtrisée entre des infrastructures de capacités inégales entraînera des différentiels de vitesse importants, générateurs d’accidents et d’inconforts pour les usagers.
Ces choix soulignent l’absence de vision globale du projet, qui ne s’intègre pas harmonieusement dans le maillage routier existant et risque d’accentuer les dangers qu’il prétend résoudre.
Questions aux commissaires enquêteurs :
- Des études ont-elles été réalisées sur les risques induits par ces points de transition, notamment les différentiels de vitesse et les effets d’étranglement ?
- Le raccordement à la N520, en 2x1 voie également, a-t-il fait l’objet d’une analyse spécifique en termes de sécurité et de fluidité du trafic ?
- Ces éléments ne contredisent-ils pas la vocation sécuritaire affichée du projet ?
Conclusion :
En l’absence d’analyse fine et localisée, d’étude comparative sérieuse, et de justification chiffrée du gain en sécurité, le projet de création d’une 2x2 voies sur 6,5 km au nord de Limoges ne peut être validé au nom de la sécurité routière. Le dossier d’enquête publique reste très insuffisant sur ce point fondamental.
En complément de cette Observation, les données officielles de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) nous indiquent que les principales causes d’accidents mortels en France sont :
1. Vitesse excessive ou inadaptée : contribue à environ 32 % des accidents mortels.
2. Inattention ou distraction : responsable d’environ 13 % des accidents mortels.
3. Conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants : impliquée dans environ 23 % des décès routiers.
Et pour finir, voici un extrait chiffré du bilan 2023 de l’accidentalité routière en Haute-Vienne, publié par la préfecture :
Causes principales des accidents en Haute-Vienne en 2023.
Le rapport identifie les facteurs suivants comme les plus fréquents :
1 Vitesse excessive ou inadaptée : responsable de 20 % des accidents.
2 Non-respect des règles de conduite (refus de priorité, contresens) : 15 %.
3 Inattention ou distraction : 13 %.
4 Conduite sous l’emprise de l’alcool : 10 %.
5 Somnolence ou fatigue : 2 %.
Je vous remercie de votre attention et de l’intérêt que vous porterez à cette observation.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Observation
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de l’enquête publique portant sur l’aménagement de la RN147 entre Couzeix et Nieul, je souhaite formuler les observations suivantes concernant ce projet.
1-Une prorogation de DUP juridiquement fragile
Conformément à l’article R.121-24 du Code de l’expropriation pour cause d’utilité publique, une DUP n’est prorogeable que si les caractéristiques essentielles du projet n’ont pas évolué.
Or, entre 2020 et 2025, plusieurs évolutions notables remettent en question cette condition :
- Augmentation significative des coûts :
Le coût estimé du projet a connu une hausse d’environ 43 % par rapport au budget initial. Cette inflation a entraîné une réévaluation du plan de financement, avec la sollicitation de nouvelles contributions des collectivités locales, ce qui a suscité des désaccords politiques quant à la répartition des charges.
- Modifications techniques et calendaires :
Des retards sont intervenus dans la mise en œuvre du projet, notamment sur le tronçon de Chamborêt, où des infrastructures réalisées fin 2024 restent inexploitables faute de travaux finalisés. Ces décalages ont modifié le phasage global de l’aménagement de la RN147.
- Réévaluation des priorités régionales :
Des élus locaux et parties prenantes ont exprimé publiquement leur préférence pour d’autres aménagements jugés plus urgents, comme la RN520 reliant l’A20 à la RN141, qui pourrait offrir une meilleure fluidité entre Limoges et Poitiers.
Et surtout, l’abandon définitif du projet d’autoroute concédée entre Poitiers et Limoges, annoncé en 2022, constitue un tournant stratégique majeur dans l’aménagement du territoire régional. Cette décision remet profondément en cause la logique d’un développement routier intensif entre les deux agglomérations, et appelle à la révision globale des projets associés, dont la création ex-nihilo d’une 2x2 voies en doublement de la RN 145 sur 6,5km entre Nieul et Couzeix.
Ces évolutions substantielles sur les plans financier, technique et stratégique indiquent un changement manifeste des conditions du projet.
La prorogation de la DUP sans mise à jour des évaluations et sans nouvelle concertation approfondie est donc juridiquement contestable.
2-Un découpage illégal du projet
Le projet présenté à l’enquête publique porte uniquement sur un tronçon de 6,5 km entre Couzeix et Nieul. Il constitue pourtant une étape isolée d’un projet routier plus vaste, visant l’aménagement de la RN147 sur un axe stratégique entre Limoges et Poitiers.
Ce fractionnement artificiel du projet va à l’encontre de l’article L122-1 du Code de l’environnement, qui impose une évaluation globale et interdit expressément le morcellement d’un projet pour en minimiser les impacts ou contourner l’obligation d’évaluation environnementale complète.
Ce découpage porte atteinte à la sincérité de l’analyse environnementale, en empêchant une vision d’ensemble des effets cumulés du projet sur les milieux naturels, les continuités écologiques, l’artificialisation des sols et les émissions de gaz à effet de serre.
3-Un projet incompatible avec les priorités environnementales actuelles
Le projet de mise à 2x2 voies de la RN147 implique une forte consommation de foncier, l’artificialisation de terres agricoles et naturelles, et une intensification de l’usage de la voiture individuelle.
Il est donc en contradiction manifeste avec les objectifs environnementaux actuels, notamment :
- La loi Climat et Résilience de 2021, qui vise la réduction de l’artificialisation nette des sols d’ici 2030 ;
- La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), qui prévoit une réduction progressive de l’usage de la voiture en faveur des mobilités durables ;
- La logique de sobriété foncière exigée par les documents de planification territoriale, qui impose une hiérarchisation des projets d’infrastructure en fonction de leur utilité réelle et de leur impact.
À cela s’ajoute le fait que des alternatives durables existent déjà, mais sont encore sous-développées ou sous-utilisées.
La ligne ferroviaire Limoges–Poitiers, qui traverse un territoire comparable à celui du projet routier, pourrait faire l’objet d’une modernisation et d’un renforcement de l’offre, favorisant les déplacements domicile-travail, les liaisons interurbaines et le fret léger.
De même, les mobilités douces (véloroutes, intermodalité, covoiturage structuré) devraient être considérées comme des leviers prioritaires pour désengorger les axes routiers tout en réduisant l’empreinte carbone.
À l’heure où les politiques publiques appellent à un usage raisonné de l’espace, à une réduction de l’empreinte carbone et à une requalification des infrastructures existantes, ce projet apparaît comme obsolète et inadapté aux enjeux contemporains.
Conclusion :
Pour les raisons juridiques, environnementales et stratégiques exposées ci-dessus, je vous invite à :
- émettre un avis défavorable à la prorogation de la DUP en l’état,
- recommander un réexamen complet du projet, intégrant une évaluation environnementale globale et actualisée,
- et à souligner la nécessité d’une approche plus cohérente avec les engagements de transition écologique et les attentes citoyennes.
Je vous remercie de votre attention et de l’intérêt que vous porterez à cette observation.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Observation
Observation
Observation
Observation
De plus l’amélioration de la sécurité semble peu évidente.
Utilisons cet argent pour sécuriser et aménager le tronçon routier existant, développer les mobilités douces, améliorer la ligne de chemin de fer, augmenter la fréquence des trains et favoriser le fret ferroviaire.
Observation
D’origine poitevine (nord de Poitiers), installée en Haute-Vienne depuis 50 ans, je suis une usagère assidue de la N147. J’habite à un km du carrefour D128/N147. Ce carrefour aménagé récemment donne entière satisfaction en matière de sécurité. Il y a donc des possibilités efficaces à moindre coût.
La sécurité ne peut pas être un sujet polémique. C’est du reste ce qui justifierait la Raison Impérative d’Intérêt public Majeur et qui semble déterminer le 3ème avis "enfin" favorable du CNPN.
Mais je m’interroge sur le tableau comparatif. Comment peut-on comparer une moyenne nationale (calculée sur quelle période? sur quelles routes nationales?) avec nos chiffres cumulés sur 13 ans?
On peut aussi s’interroger sur la nécessité d’une nouvelle route 2x2 voies à 110km/h à l’entrée Nord de Limoges. La tendance générale est au contraire de réduire la vitesse aux abords ou dans les traversées des villes importantes (l’A 20 à 90km/h en zone urbaine).
Sur ces 6,5km entre Couzeix et La Poitevine, les problèmes de sécurité se posent aux carrefours les plus fréquentés. On aimerait avoir des projets novateurs, modestes et efficaces d’aménagement de ces intersections. Au lieu de cela, on nous propose une énième mouture d’un projet remontant aux années 90, totalement dépassé en 2025, le contexte climatique et socio économique n’étant plus le même.
Ce projet est une aberration financière (à l’heure des économies sur tous les budgets) et environnementale.
Comment le département peut-il envisager de participer au financement de ce projet lorsqu’il cherche à se désengager aux dépens des communes de sa mission de sécurisation de ses routes départementales en zones plus densément habitées ?
Comment justifier un chantier de cette ampleur dans un territoire fortement accidenté? Cela suppose des bouleversements, des tonnes de matériaux déplacés, une empreinte carbone qui n’a pas été calculée, des tonnes d’eau prélevées mais dont on ne sait pas comment elles seront traitées, des espaces préservés ravagés. Il y aura des compensations, mais on sait à quel point elles sont illusoires.
Tout cela pour gagner en fluidité? Ce tronçon serait raccordé sur la E520 dont on connaît l’engorgement.
Ce budget devrait raisonnablement être affecté à des aménagements ponctuels et à une refonte des solutions collectives.
La voie ferrée Limoges-Poitiers est actuellement l’objet de travaux considérables. On est en droit d’espérer que les trains qui circuleront sur cette voie répondront enfin aux besoins des populations (scolaires, actifs, conducteurs vieillissants) grâce à des liaisons directes et à des dessertes du quotidien, il y a aussi les propositions de Tram-train…, les véloroutes. Misons sur l’intermodalité !
En conclusion, en l’absence de justifications raisonnables, je me positionne contre ce projet.
Observation
Observation
Observation
De plus en plus de poids lourds y circulent d’où des dépassements dangereux et je ne parle pas de la période estivale où le trafic s’envole.
Les nuisances sonores occasionnées, subies par les riverains des hameaux traversés sont insupportables. La vitesse n’est également pas respectée dans les nombreuses zones à limitations.
De ce fait, il est impératif de réagir dès maintenant afin de garantir la sécurité des usagés du présent comme du futur.
Observation
Observation
Observation
- les matières en suspension lors des brassages de matériaux
- la chaux utilisée pour le traitement des matériaux de terrassement
- pollution accidentelle en lien avec les travaux
- rejet des eaux usées relatives à l’installation de sanitaires en lien avec le chantier
- ruissellement des eaux pluviales qui peuvent entrer en contact avec des produits polluants et peuvent ensuite se retrouver dans les cours d’eau. Certes il est toujours annoncé des "mesures de compensation" !!! Mais comment compenser une zone humide détruite avec tout son biotope ? comment compenser des arbres adultes, remplissant leur rôle contre le réchauffement climatique depuis des décennies? comment compenser la perte en terme de biodiversité, de faune, de flore? comment compenser la perte en qualité de l’air? Encore une fois ce projet laisse voir et laisse croire qu’une seule solution de mobilité d’un point à l’autre serait la route, la voiture, le camion. Au lieu de penser autrement nous nous laissons enfermer. Ne serait-il pas temps de penser train, frète ferroviaire?
Observation
L’Association ADUR a pris connaissance du dossier d’enquête publique relative à la création d’une 2x2 voies entre le lieu-dit Lavaud commune de COUZEIX et La Pivauderie commune de NIEUL.
L’association ADUR se positionne contre ce projet, pour les raisons suivantes :
1) Il ne s’agit pas d’un aménagement de la RN 147 comme affirmé dans le dossier mais d’une création de voies.
2) Cette création va considérablement modifier le paysage en supprimant 22 ha des zones naturelles, humides et agricoles et ainsi impacter lourdement la biodiversité du secteur.
Elle entraînera de facto une artificialisation démesurée des sols, ce qui vient en totale opposition des lois « TRACE » et « Climat et Résilience »
3) L’association ADUR milite depuis 2007 pour un aménagement de la RN 520 en apportant sa contribution et ses propositions aux différents projets présentés.
Ainsi, notre association estime que l’aménagement de la RN 520 doit être prioritaire par rapport à la création de la nouvelle voie proposée dans l’enquête concernée, pour les raisons suivantes :
- les divers projets concernant la RN 520 sont antérieurs au projet ici proposé ( les premières études datent d’une vingtaine d’année). Le dernier projet a été présenté lors d’une réunion de concertation publique en Novembre 2022. Un calendrier a été établi et le coût estimé à 80 M€.
- la création d’une 2x2 voies entre LAVAUD et LA PIVAUDERIE, nonobstant les inconvénients environnementaux cités ci-dessus et son coût exorbitant, engendrerait un effet « d’entonnoir » entre cette voie et Grossereix sur la RN 520, et amplifierait les difficultés de circulation et d’accidents sur cette voie, si elle restait en l’état.
- sur l’accidentologie justement, mis en avant par certains défenseurs de ce nouveau tronçon, nous pensons qu’elle est encore plus élevée entre Grossereix et La Croix d’Anglard , qu’entre ce secteur et La Pivauderie.
Pour l’association ADUR, la priorité est à l’aménagement de la RN 520, notamment la suppression des giratoires de Family village et de Grossereix, et en tenant compte de l’avis et des propositions émis par l’ADUR
Contrairement à la création du nouveau tronçon envisagé, l’emprise routière est déjà prévue sur ce secteur de la RN 520.
En conséquence, l’association ADUR revendique l’abandon du projet de tronçon entre Lavaud et La Pivauderie, et préconise le report du budget prévu, 135 M€, de la manière suivante :
- 80 M€ sur l’aménagement de la RN 520 (budget prévu en 2022)
- 55 M€ sur des aménagements de la RN 147 entre La Croix d’Anglard et La Pivauderie ( création de voies de dépassement, modifications de certains secteurs délicats).
Observation
- la sécurité routière : il devient impossible de traverser la RN 147 aussi bien en voiture qu’à pieds aux heures de pointes (parfois attente de 10 mn et plus) La nouvelle route doit apporter une sécurité humaine.
- de réduire les nuisances : pollution et bruit liés à une route sur- utilisée par les camions , les livreurs et les voitures de plus en plus nombreux. Il n’est peut-être pas nécessaire de dépenser encore de l’argent public pour diverses études pour se décider enfin à créer cette 2X2 voies et sauver des vies. L’agencement du tracé a déjà été validé depuis de nombreuses années …, il est temps d’agir et de commencer ce chantier !!!
Observation
Observation
J’habite sur le bord de la route, au niveau d’un croisement. Cette route est très dangereuse. Des panneaux limitant la vitesse à 70 ont été mis avec des lignes continues, la vitesse n’est pas respectée et les automobilistes doublent quand même.
Il est très difficile de traverser cette route à pied, même en voiture. Des accidents se sont produits à plusieurs reprises. Il faut penser à la sécurité des habitants.
Profiter de l’extérieur de sa maison devient de plus en plus difficile (nuisances sonores très importantes avec les nombreux camions, et pollution).
Remettre ce projet en question est une aberration. Des habitants ont déjà été expulsés, et leurs maisons ont déjà été détruites.
Ayant été à la réunion à la mairie de Nieul, j’ai pu constater que beaucoup de personnes qui émettent des avis défavorables ne sont pas directement concernées.
C’est sur que 6,5 kms, ce n’est pas beaucoup mais il faut bien commencer.
Tout le monde s’accorde à dire que nous sommes enclavés mais personne n’est d’accord pour faire quelque chose.
Observation
Observation
- Le projet ne fait pas apparaître de flux de véhicules alors que les zones comme le Family Village attirent un très grand nombre de flux routiers vers l’Est, donc plus de distances à parcourir pour les utilisateurs. Quel bilan carbone dès lors ?
- Aucune vision du projet RN 147 en lien avec le doublement de la RN 520. Quels impacts cumulés des 2 projets ? Rien n’est ici précisé sur cet aspect.
- Trajet allongé de 2,3 km par la nouvelle route par rapport à l’actuelle pour 90 % des poids lourds (6,5 km + 1,5 km de RN 520 au lieu de 5,7).
- Tellement peu de gains de temps pour les VL et les PL.
- Augmentation de production de gaz à effet de serre proportionnellement aux distances parcourues et à une vitesse supérieure sur un tronçon de 5 km environ soit au global PL+VL de 40 % et 30%.
- Tracé qui va servir à moins de 8 0000 véhicules par jour, donc aucune justification de le faire en 4 voies.
- Plus de carburant consommé, plus de CO2, plus de bruit.
- L’impact sur le milieu naturel et humain est mal appréhendé. Des zones entières ne sont pas prises en compte. L’étude d’impact ne fait pas apparaître de manière cohérente l’impact sur les villages d’Anglard, Lavaud, Le Bost et Chamboursat.
- Pas de prise en compte du rétablissement des chemins naturels et pédestres.
- Énorme consommation d’espace naturel pour l’emprise totale des travaux : 96 ha pour 6.5 km soit 14 ha /km.
- Tracé qui ne respecte pas les objectifs posés dans le préambule du dossier de concertation : un tracé au plus près de la N 147 actuelle.
- Route de Le Villageas / Lavaud coupée alors que la Ville de Couzeix a demandé le rétablissement : des conséquences importantes pour les riverains qui vont faire le tour par La Garde, avec des kilomètres en plus et du trafic en plus dans les villages traversés.
- Valider ce tronçon c’est aussi se positionner uniquement pour un projet d’amélioration de la RN 147 avec des petits bouts, un créneau à Chamborêt et un autre peut être ailleurs.
- Vouloir construire ces 6,5 premiers kilomètres alors qu’il y a des secteurs plus accidentogènes qui mériteraient un traitement d’urgence est-il vraiment sérieux ? Et pourquoi ne pas étudier la possibilité de créneaux de dépassement sur la RN 147 actuelle, pourquoi cela n’est-il même pas envisagé ?
- L’avis de l’Autorité Environnementale n’a pas été pris en compte. Elle a estimé que la présentation du dossier en vue de l’obtention de la déclaration d’utilité publique était « trop lacunaire ». D’une part ce projet de 6,5 km ne règle concrètement aucun problème quant à la sécurité routière, ne donne aucune solution quant au désenclavement de notre région, mais d’autre part donne lieu à la création de nouvelles problématiques. Les différents projets d’aménagement du territoire sont pensés indépendamment les uns des autres, aucune cohérence n’apparaît entre le besoin exprimé (sécuriser une route) et la solution apportée (construire une nouvelle route que personne n’empruntera sans sécuriser la route qui sera encore empruntée). Jusqu’où peut-on aller dans un tel paradoxe ? Est-il vraiment utile de poursuivre l’artificialisation des sols sur la dernière zone agricole de Couzeix à l’heure où le Président de la République ainsi que le Premier ministre prônent une « Accélération écologique » et un horizon "Zéro artificialisation nette" ? Un projet d’utilité publique doit avoir une projection à long terme et être en adéquation avec les besoins de la population tout en s’inscrivant dans un contexte social, économique et environnemental. Ce projet de mise à 2x2 voies de la RN147 ne répond pas à cette définition. Vous l’aurez compris, nous sommes contre.
Observation
- de stations d’espèces végétales rares à très rares en Haute-Vienne, notamment le Bleuet des moissons, ou l’Achilée Ptamique,
- et des habitats d’intérêt communautaire comme les aulnaies marécageuses et les hêtraies acidiphiles atlantiques ». Tout cela a de fortes chances de disparaître avec ce projet, ou à minima d’être très fortement dégradé. De nouveau, bel effort de préservation de la biodiversité, et encore un très beau cadeau laissé aux générations futures par nos décideurs actuels.Concernant les nuisances sonores, olfactives, etc… Ce projet aura un impact pour tout le monde, et pas seulement pour les riverains directement concernés par ce projet.En effet, les émissions de particules fines émises par les véhicules, etc… concernent tout le monde. Lors d’une réunion publique en 2019 sur Couzeix, une personne du côté des experts présents, avait annoncé concernant toutes ces nuisances, que ces dernières seraient moindres à terme, puisqu’entre autres données, tous les camions par exemple seraient électriques à l’horizon 2025. Cette personne aurait mieux fait de se taire ce soir là. Juste quelques données pour justifier ceci : - les chiffres fournis pour 2024 par l’Observatoire du Véhicule Industriel (OVI), stipulent que sur 48 946 ventes de poids lourds sortis d’usines dans l’hexagone en 2024, 670 sont des poids lourds électriques.
- Soit 1.37% des ventes. Peut-être 1000 véhicules électriques seront immatriculés en 2025.Nous sommes donc encore très éloignés des 100% de poids lourds électriques sur nos routes. Sans compter les véhicules de sociétés étrangères qui sont souvent très éloignées de ce type de préoccupations. Côté budgétaire, ce projet est une véritable aberration.132 Millions d’€ (qui seront très certainement au final, dépassés comme tout projet de ce style qui se respecte), cela revient cher au kilomètre.Plus de 20 Millions !!! Hors, selon le Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements (Sétra), un kilomètre d’autoroute (ou voie express à 2x2 voies) coûte en France entre 6 et 8 millions d’euros.Concernant ce projet, plus de 20 Millions par km de voies nouvelles. Dont pratiquement 2 km ne sont même pas en autoroute ou en 2x2 voies.Cherchez l’erreur !!!Qui plus est, face à l’actuelle cure de rigueur demandée par le gouvernement (40 à 50 Milliards d’€ d’économies à trouver pour 2026), ce montant d’investissement n’est plus du tout d’actualité.Tout cet argent serait très certainement bien plus utile à investir dans des domaines considérés comme prioritaires aujourd’hui, comme la santé ou l’éducation. Ou par respect de nos anciens, pour renflouer les caisses de nos EHPAD publics qui sont pratiquement tous en déficit.Tout cela pour un gain de temps moyen par véhicule léger annoncé de l’ordre de 1 minute, et de l’ordre de 3 mins pour les camions. Il est noté que « Si pour chacun des conducteurs ce gain n’est pas très sensible, appliqué à l’ensemble du trafic cela représente tout de même un gain d’environ 330 heures annuelles ».A lire cela, nous avons l’impression que le gain annoncé est exceptionnel.Hors, cela ne représente que 3.76 % du nombre de minutes sur 1 an. C’est certes mieux que 0%, mais ne soyons pas dupes, ce n’est quand même pas le nirvana comme on nous le laisse penser.Par rapport au prix annoncé pour le projet, la minute gagnée sur le temps de parcours revient là aussi très chère !!! Il est par ailleurs annoncé en termes de bénéfices attendus, que ce projet permet :
- Un désenclavement, avec l’amélioration de la desserte et de l’accessibilité du territoire, des synergies entre les territoires urbains et ruraux,
- Un rayonnement de l’agglomération de Limoges, pour que l’axe vers Poitiers n’en soit plus l’axe défavorisé,
- Un développement économique et de synergies entre Poitiers et Limoges.Sérieusement, mais de qui se moque-t-on ? Un des décideurs de ce projet est-il capable de m’expliquer en quoi, dépenser 132 Millions d’argent public pour gagner 1 mn sur le temps de trajet entre Limoges et Poitiers, va permettre de bénéficier de tout ceci ? Tout ceci n’est que mensonge. Pour terminer, il n’est pas inutile aussi de rappeler que le « Conseil National de Protection de la Nature » a rendu un avis très défavorable en 2024 sur ce projet, en stipulant : - L’impact négatif pour la nature avec trop d’impacts sur trop d’espèces et la compensation prévue trop faible,
- Que ce projet ne sert à rien étant donné que l’autoroute ne se fait pas (Cela peut même empirer la situation en rajoutant de la circulation sur la D2000 et attirant plus de flux de voitures sur Nieul/ Couzeix), -125 Millions d’euros de budget (NB : 132 Millions à ce jour) dont des travaux pharaoniques notamment pour aplanir un coin très vallonné,
- Plusieurs centaines d’hectares de terres agricoles impactées.
Observation
La réputation de dangerosité de la RN147 n’est plus à faire. Allez demander aux habitants des multiples hameaux traversés par l’actuelle RN147 ce qu’ils pensent du trafic de camion sur cette route. L’axe Limoges-Poitiers est et sera un axe majeur pour le transport routier et cette 2x2 voies serait enfin une solution pour améliorer le trafic et les conditions de circulation sur cet axe.
Combien d’argent public devront nous encore payer en études diverses et variées avant de se décider à créer cette 2x2 voies et sauver des vies.
Ils sont jolis les panneaux pour nous indiquer le nombre de mort sur cet axe pour nous inciter à lever le pied : Quelle image pour notre département !! Et on s’étonne ensuite de l’image de notre région… Il est temps d’agir, construisez cette 2x2 voies !!
Observation
Observation
Observation
Merci de ne pas accorder de permis de construire.
Observation
Premier point :
Le pétitionnaire défend deux arguments centraux pour justifier de l’intérêt pour la collectivité de cette route : un gain de temps pour les usagers (1 minute sur le tronçon) ainsi qu’une réduction des accidents.
Étant donné les gains minimes de temps, l’argument de la sécurité devient l’argument central du pétitionnaire et des défenseurs du projet dans la presse.
Le premier problème est que le tronçon proposé est parmi les moins accidentogènes de toute la route RN 147 - les statistiques sont tenues publiquement. Pourquoi réaliser ce tronçon alors que d’autres sections sont beaucoup plus prioritaires en termes de sécurité ?
Ce qui me semble tout aussi problématique et que les objectifs de gains de temps et d’amélioration de la sécurité sont contradictoires.
En effet une 2*2 voies peut dans certains cas réduire les accidents sur des routes problématiques grâce à l’élargissement de la chaussée et un parcours plus rectiligne. Mais il y a un problème avec cette approche car les conducteurs adaptent leur comportement en fonction de leur perception du risque, par conséquent la vitesse moyenne des usagers a tendance à augmenter et par effet rebond créer des accidents plus sévères. Ce phénomène explique pourquoi certaines interventions d’infrastructure routière n’ont pas les effets escomptés sur la sécurité - les conducteurs "consomment" le gain de sécurité en augmentant leur vitesse.
Des recherches australiennes (Cairney et Glanville, 1999) ont constaté que suite à des aménagements de "sécurité" impliquant l’élargissement des voies, les accidents ont diminué de 20% mais la gravité des accidents a augmenté de 15% en raison des vitesses plus élevées.
Une méta-analyse de Elvik (2009) a révélé que l’élargissement des routes peut réduire certains types d’accidents mais augmenter d’autres, avec un effet global sur la sécurité parfois négatif en raison de l’augmentation des vitesses pratiquées.
Une étude de Noland (2003) a montré qu’une augmentation de 10% de la largeur des voies était associée à une augmentation de 1-3% des accidents mortels.
En synthèse pouvez-vous justifier le choix de ce tronçon dans le cadre de votre argument sur la sécurité de la RN 147 et pouvez-vous justifier le choix des moyens utilisés à savoir la création d’une 2*2 voies ?
Deuxième point :
Créer une route a des conséquences de très long terme car à la différence même d’une usine ou de certains ouvrages avec une durée de vie limitée, une route est très rarement démantelée. Ce projet nous oblige donc collectivement à réfléchir à cette notion d’héritage car il y a le coût carbone lié à la réalisation du projet, le coût humain des riverains impactés, le coût sur les paysages mais aussi le coût carbone de la maintenance de cette route sur une très longue durée. Cela verrouille des activités qui ont un impact carbone récurrent difficile à défaire.
Il ne s’agit pas d’un point exclusivement philosophique, dans le dossier de l’enquête publique, l’utilisation de formules financière telle que la valeur actualisée nette est mise en avant pour justifier le gain économique. Tout lecteur avisé peut se questionner sur les modes de calcul qui justifie qu’une minute par voiture aurait un réel bénéfice économique si on cumule le tout. Mais si l’on souhaite se livrer sérieusement à des extrapolations financières futures, je propose donc d’inclure tous les coûts de maintenance qui sont verrouillés sur du temps très long voire quasi illimité.
Il y a aussi dans cette logique de calcul financier le coût négatif des options que nous perdons avec la réalisation de cette route. Il y a la perte effective qui est déjà quantifiable (terre agricole, biodiversité, histoire de vie pour les riverains…) mais il y a donc tout ce qu’il il ne sera plus possible de faire avec ces hectares consommés pour une route. Je pense à des possibilités à destination écologique mais aussi par exemple à l’utilisation du foncier pour du résidentiel ou d’autres projets qui auraient plus de sens. Cette perte d’options pourrait également être discuter pour figurer dans la modélisation financière du pétitionnaire.
Pouvez-vous mettre à jour vos calculs sur la valeur financière de l’ouvrage à la vue des coûts de maintenance récurrents créés ?
Troisième point :
Au-delà de la richesse de biodiversité il faut aussi prendre en compte l’importance des paysages et de l’héritage que l’on laisse à nos enfants. En effet cette section de Nieul est particulièrement vallonnée et empruntée par de nombreux cyclistes, randonneurs. Habitant juste à côté nous nous baladons souvent là où les petites routes très calmes ainsi que les chemins font des méandres magnifiques entre forêts, champs et la voie ferrée. C’est donc un lieu de loisirs gratuit où les gens peuvent se croiser. Mais c’est surtout en havre de paix, un lieu de répit loin de nos écrans où nous pouvons nous ressourcer. C’est un argument plus sérieux et moins léger qu’il n’y paraît car à l’avenir ces lieux de répit seront de plus en plus rares et le Limousin en bénéficiera dans son attractivité, son développement et sa qualité de vie tout simplement.
Ici donc en synthèse à l’attention de la préfecture, des maîtres d’ouvrage et des financeurs, pouvez vous mettre en balance la perte d’attractivité de notre territoire face aux gains défendus ? Pouvez-vous venir sur place pour constater la valeur de ce que vous envisagez de détruire ? Je vous accompagnerai avec plaisir pour une balade de découverte.
A l’aune du coût énorme et des impacts écologiques, es 3 points ainsi que les nombreux points partagés par les opposants me pousse à me positionner contre ce projet et je m’interroge sur la validité de la déclaration d’utilité publique. J’espère que le pétitionnaire devra rendre compte auprès du public des points que je soulève ainsi que des autres points exprimés dans les avis de cette enquête ;
J’aimerais aussi défendre une alternative ambitieuse en abandonnant ce projet. Pourquoi ne pas innover en utilisant ce budget avec un fléchage officiel vers des projets bien plus nécessaires et consensuels comme le passage à 2*2 voies RN 520 anciennement D 2000 sur la portion de 16 km (ce qui semble faisable économiquement étant donné qu’il s’agit juste d’un élargissement de chaussée). Ce serait une décision politique ambitieuse répondant aux besoins de la population locale selon moi. Nous pourrions être même éventuellement encore plus ambitieux et innovants en dédiant cette cagnotte à des projets tournés vers un futur beaucoup plus souhaitable comme l’école vétérinaire ou pour pérenniser l’agriculture paysanne moderne et joyeuse.
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Contre l’artificialisation, contre les projets détruisant la biodiversité, contre votre sainte croissance, contre vous, aménageurs de tout poils !
Nous ne nous laisserons plus faire, ni intimider.
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La sécurité routière en premier ! (PLUS DE 10 MORT SUR MOINS DE 50 KM), l’agrément de trajet, le désenclavement du nord du département en font une priorité de ce futur axe.
Il faut un point de départ et l’agencement du tracé à déjà été validé il y a plusieurs année de cela.
L’impact environnemental (également déjà consulté auparavant) reste très limité. Nos chemins de randonnées et autres lieux de promenade ne serons pas impacté.
La faune et la flore resterons dans leurs environnement naturelle, des ouvrages d’arts doivent êtres prévus à cet effet.
Il est temps de commencer ce chantier, et oui, les 6.5 premiers KM au départ de Couzeix sont nécessaires au futur aménagement de cette triste RN 147.
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